22-01-2019 20:16 - Mauritanie : en ouverture, le festival des sagesses populaires [PhotoReportage]
Cridem Culture - Samedi 19 Janvier, l’édition 2019 du festival des sagesses populaires, qui met en lumière les contes et les poésies, s’est ouverte au musée national, à Nouakchott.
Des conteurs en herbe, à l’image de Aldiouma Sao, Mbarka Diagne étaient à l’honneur. A leurs côtés, il y’avait le conteur Abderrahmane Diallo qui a répondu à l’appel, comme les années précédentes, à cet évènement initié par le conteur mauritanien, Ciré Camara, directeur de l'Espace Culturel Diadié Tabara Camara.
Invité de l’édition 2019, le français d’origine algérienne Kamel Zouaoui a également joué sa partition, avec des contes qui ont séduit l’assistance.
Le festival des sagesses populaires va clore le 26 Janvier, à l’institut de français de Mauritanie, avec la récompense des meilleurs élèves conteurs issus des écoles partenaires à cet évènement.
A l’ouverture, ont été lus des poèmes sur le rêve, thème de l’édition 2019. Autre moment de rêve, le conte de Kamel Zouaoui, qui a exprimé tout son bonheur d’être en Mauritanie.
"J’ai la chance d’être algérienne. Je suis né en France. Donc, j’ai deux cultures. Et grâce à ces deux cultures, je peux aller rencontrer les autres sans inquiétude, sans peur. Quand on a la chance d’avoir une culture qui nourrit le cœur, on peut aller rencontrer tout le monde. Merci beaucoup pour votre accueil que vous m’avez fait, ici, merci beaucoup […] Au début du monde, les contes n’existaient pas, au début du monde, les gens ne se racontaient pas. Conter, c’est se raconter. Conter, c’est se rappeler qu’on est vivant. Quand on raconte nos légendes, quand on raconte nos traditions, quand on raconte nos croyances, ça veut dire qu’on confirme qu’on est vivants. Ça veut dire que nous, nous passons et que les histoires restent", s’est adressé Kamel Zouaoui, à l’assistance.
Avant d’enchainer : "Il y’avait au début du monde, une femme qui habitait dans une forêt. Elle habitait avec son mari et ensemble, ils n’avaient pas d’enfants. Et son mari, tous les jours, il cassait les arbres, il détruisait les arbres, il coupait les arbres. Il était tellement triste de ne pas avoir d’enfants que le soir, quand il rentrait, il posait la hache, il lavait ses mains et il tapait sa femme…"
Texte & Photos | Par Babacar Baye NDIAYE
©CRIDEM / (22 Janvier 2019)