Vouloir trouver des justificatifs aux résultats catastrophiques (ce n’est pas nouveau) du bac, c’est n’avoir ni respect pour ces malheureux candidats encore moins pour leurs parents.

En fait, c’est l’hôpital qui se moque de l’ambulance, de qui se moque-t-on ? On s’attendait à quoi ? L’école mauritanienne a été désacralisée, depuis un demi-siècle, elle est devenue objet, instrument de politiques systématiques d’exclusion.

Devenue "boutique" avec la prolifération "d’écoles" dites privées, qui ne sont en réalité que des souks (on ne transpose que l’on sait faire). Programmes et enseignants qui se disputent la confusion. Rien à voir avec cette école des années 60 et post indépendance conduite par des enseignants de qualité, des programmes satisfaisants (à parfaire et adapter à la nouvelle vision) ;

Nous savons tous que tout s’achète dans notre pays, le bac comme le reste. Dès les premiers tâtonnements des années 70, c’était à qui mieux se mettait à la recherche des examinateurs venus du pays voisin pour acheter des notes. C’était au vu et au su de tous.

Les multiples réformettes servant de couverture ne pouvant apporter de correctifs, puisque leurs objectifs étaient simplement : exclure.

L’école pour qu’elle soit un devenir doit se questionner sur le modèle de société que nous voulons, sa finalité ? Et, assigner dès lors à l’école des objectifs en revoyant périodiquement l’exécution. L’école n’est pas seulement l’apprentissage d’une langue, la conjugaison des verbes, comment additionner etc… Non et non, le milieu familial, l’environnement le font déjà et le font mieux.

L’école, au-delà de la transmission des connaissances, doit éduquer, enseigner des valeurs, des principes, raffermir, consolider la socialisation afin que cette commune volonté de vie commune qu’est la nation soit une réalité.

L’aboutissement que voilà, répétitif depuis des décennies est le résultat de vouloir faire de l’école un instrument d’éviction. Il nous faut prendre garde des aventures, refonder le rôle que nous assignons voulons à l’école pour l’avenir de ce pays.

ML DIACK

Consultant, ex Cadre de Banque

Monsieur le ministre , les résultats du bac mauritanien n’ont jamais dépassé 8% dans l’histoire du pays. Donc ne cherchez pas des alibis en évoquant le Covid ou encore les mesures contre la triche.. Vos propos sont une honte nationale . A dire vrai, le bac s’achète . Lors des corrections, des parents d’élèves qui connaissent les numéros anonymes de leurs candidats font les centres de corrections pour corrompre, recommander sans oublier les copies corrigées par des professeurs qui remplacent celles des élèves. Sans oublier le secrétariat qui modifie les notes au moment de la saisie . Ce pays Warkhsse!

le baccalauréat Mauritanien, dans sa conception actuelle, est inefficace, injuste, élitiste, etc. Ce qu’il faut dire aussi ; c’est que le Baccalauréat en Mauritanie a toujours été catastrophique.

Une solution pour redresser ou corriger le taux de réussite au Bac ; à mon humble avis ; consiste à prendre en compte le contrôle Continu dans la moyenne générale. L’’idée consiste à associer un certain coefficient au contrôle continu (je propose : ½) et un autre à l’épreuve du Baccalauréat elle-même (je propose : ½) et puis faire la moyenne générale.

Il est tout simplement injuste de constater qu’un élève qui travaille très dur au cours de toute une année scolaire puisse, dans certains cas, se retrouver éliminé du baccalauréat pour des raisons qui, souvent n’ont rien à voir avec ses compétences.

Il faut absolument avoir le courage de reformer ce système qui ne marche pas. Le statu quo en la matière est tout simplement suicidaire : la jeunesse de tout un pays que l’on sacrifie — par entêtement à utiliser un système qui ne marche pas !

Tocka Diagana