08-01-2022 16:01 - Communiqué du ministère de la Justice à propos de la libération provisoire de Mohamed Ould Abdel Aziz

Communiqué du ministère de la Justice à propos de la libération provisoire de Mohamed Ould Abdel Aziz

AMI - Le ministère de la Justice a souligné dans un communiqué rendu public dont l'Agence mauritanienne d’information en a reçu copie aujourd'hui, vendredi, que le dossier de suivi de l'accusé Mohamed Ould Abdel Aziz, reste un dossier purement judiciaire, dont la compétence relève des tribunaux, ajoutant qu’il est du seul ressort du pouvoir judiciaire et qu’aucune autre partie n’y a pouvoir.

Voici le texte intégral de ce communiqué :

"Faisant suite aux informations et données fournies par le ministère de la Justice, dans sa déclaration en date du 31 décembre 2021, sur l’état de santé du nommé Mohamed Ould Abdel Aziz, accusé dans l’affaire n°001/2021, et les circonstances qui l’ont emmené à l’hôpital ; et dans l’optique d’éclairer davantage l’opinion publique, le ministère informe de ce qui suit :

Le vendredi 07 janvier 2022, le pôle d’instruction chargé des infractions de corruption a transmis au procureur de la République près le tribunal de la wilaya de Nouakchott-Ouest, pour information et avis, les conclusions du rapport médical élaboré par le collège de médecins ayant été chargé de suivre et rapporter sur l’état de santé de l’accusé.

Ledit rapport recommandait que la santé de l’intéressé nécessite, en l’état actuel, un « mode de vie calme et débarrassé d’anxiété et de stress » avec un régime alimentaire spécifique.

Après avoir examiné le contenu du rapport, le ministère public, en tant que partie loyale au procès, se souciant de la sécurité, de la santé et des droits des accusés au même titre que son souci de lutter contre la criminalité et de requérir l’application de la loi, a annoté en marge du rapport, un réquisitoire aux fins de libération provisoire au profit de l’accusé, en raison de son état de santé, et son placement sous contrôle judiciaire et médical.

Après délibération, le pôle d’instruction chargé des infractions de corruption a décidé, ce vendredi 07 janvier 2022, d’accorder la liberté provisoire au nommé Mohamed Ould Abdel Aziz, et de le soumettre au contrôle judiciaire à son domicile avec suivi médical, en application de l’article 124 du Code de procédure pénale.

Cette nouvelle offre l’occasion au ministère de la Justice de rappeler que :

- Les conditions de détention provisoire de l’accusé étaient bonnes à tous égards, respectant les normes de santé et de droits de l’homme, et que la réponse des structures administratives centrales du département et des institutions judiciaires compétentes, à la santé de l’accusé a été diligente et efficace, dès le premier instant qu’il a exprimé le besoin de consulter un médecin ;

- Cette réponse a permis à l’accusé d’être consulté sur le champ par un médecin de son choix, qui a décidé de lui prescrire des examens médicaux ; et avec l’apparition de symptômes, cette réponse a de nouveau été systématique et de qualité, car il a été emmené d’urgence à l’hôpital suite à un examen rapide, et le médecin que lui-même avait indiqué rappelé pour le suivi ;

- Dans le cadre de cette réponse, l’accusé a reçu une prise en charge appropriée, des examens et soins médicaux complets et rapides, et la justice a désigné un collège de médecins spécialistes, pour superviser son état de santé. Ainsi, il a reçu avec son consentement, tous les traitements nécessaires, dans les circonstances les meilleures, et a été entouré de toute la bienveillance en vue de son rétablissement, tout ceci à la charge du ministère et des frais de justice criminelle.

En conséquence des soins et du suivi en détail de son état, la santé du patient s’est améliorée, grâce à Dieu. Bien que le diagnostic médical ait conclu les résultats mentionnés ci-dessus, les informations recueillies ont démontré un historique médical en lien avec son état actuel.

Dès le premier instant, les structures administratives centrales du ministère et les institutions judiciaires compétentes ont été en alerte, pour suivre au fur et à mesure sa situation, superviser les soins et traitements, et fournir tous services nécessaires. Elles continueront, confiantes en soi des obligations qui leur incombent, dans le respect strict des lois en vigueur, à le faire autant que de besoin.

Saisi des conclusions finales du rapport médical, l’avis du ministère public s’est aligné correctement aux recommandations de l’équipe médicale, dans l’intérêt de la santé et de la sécurité de l’accusé.

Au moment où le ministère de la justice et les institutions judiciaires compétentes s’occupaient à surveiller l’état de santé de l’accusé et à préparer les motifs nécessaires pour son traitement, d’autres, y compris un organe juridique, se livraient de façon pessimiste à la diffusion de données fausses sur l’état de santé du patient et des préjugés à l’encontre des structures judiciaires et de santé.

Au fil du temps, la contradiction et tous les préjugés que ces personnes ont divulgués se sont avérés faux. Leur manque d’intérêt pour la santé et la sécurité de l’accusé est apparu, en parfaite contradiction des règles qu’édictent la morale et la déontologie de leur profession. Est-ce assez pour leur répondre maintenant de dévoiler la réalité ?

Toutefois l’affaire demeurant une question intrinsèquement judiciaire, seuls les tribunaux, la justice en sont compétents, et aucune autre autorité n’y a pouvoir".

Fait, le 07 janvier 2022.





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Commentaires (2)

  • moukhabarat (F) 13/01/2022 16:41 X

    La Mauritanie devrait se débarrasser de ce ministre qui passe son temps à intimider les magistrats pour qu'ils prennent des décisions dans l'intérêt de ses protégés. Il aurait fait muter le fameux juge de Tevragh Zeina - (Oul Mechri?) à Chami parce qu'il lui résistait.

  • Sahelien-morali (H) 09/01/2022 13:10 X

    Oul Boyé est resté grand et sage dans la conduite de cette affaire des poursuites de Oul Abdel Aziz. Il a laissé la justice suivre son cours, sans s’acharner lui-même sur l’accusé. Le Président Oul Ghazouani est resté grand vis-à-vis de son ancien collègue et ami, il ne s’est jamais acharné contre lui malgré les péripéties, il laisse la justice, le peuple et la société s’exprimer librement sur le sort que mérite Oul Abdel Aziz, mais il ne se mêle pas lui-même de la chose. Quant à Bouamatou, c’est un grand monsieur, quel que soit ce qu’on dit sur l’origine de ses affaires, il s’est affirmé avec respect et avec un rôle social et économique incontestable. En plus il s’est affirmé sur le plan international et cela est plus important que le reste. C’est important pour nous mauritaniens recroquevillés sur nous-mêmes d’avoir un des nôtres qui est ouvert sur la modernité qui nous entoure au Nord au Maghreb, à l’Ouest au Sénégal et ailleurs en Europe et ailleurs et ailleurs. Cette modernité qui est là et dont nous ne profitons pas. Bouamatou a ses carnets d’adresses là dans. Bouamatou devrait rester grand lui aussi et ne pas s’acharner contre son cousin Oul Abdel Aziz malgré les peripecies. A notre avis, Bouamatou est supposé être du même niveau de grandeur d’esprit, de sagesse. Des gens comme Ghazouani, Oul Boyé, Messaoud, Bouamatou, Boidiel, Sarr, Kane Ousmane n’ont pas de complexes, leur éducation les empêche de s’acharner outre mesure sur Oul Abdel Aziz qui est déjà entre les mains de la justice et malade. Donc à quoi bon de s’acharner contre lui sauf pour certains petits ministres complexés et vindicatifs de bas niveau qui n’ont pas d’éducation. Leur acharnement contre Oul Abdel Aziz risque de biaiser le cours du processus judiciaire. Ce genre de petits ministres complexés avaient déjà collé à l’ex président feu Sidi Oul Cheikh Abdellahi et l’avaient mal conseillé et embourbé dans les problèmes. Le président feu Sidi n'était pas un homme politique, il était un haut et ancien cadre de l’administration de longue expérience, un homme pieux, de haute éducation, mais pas un homme politique. La présidence n'était pas son projet. C'est feu Ely Oul Mohamed Val (cousin de l'épouse de Sidi) qui a préparé Sidi pour être président. Feu Ely et l'ancien président Oul Abdel Aziz avaient préparé Sidi, l'avaient appuyé et installé à la présidence. Le mérite leur revient à eux seuls (Ely et Aziz) dans le processus de démocratie exécuté en 2007. Sidi n'était qu'une pièce du processus. Mais son entourage l’avait poussé à se mettre en conflit avec les militaires de façon maladroite, et le résultat est affreux, nous en vivons les séquelles jusqu’à aujourd’hui. Le même entourage de basse éducation, sans sagesse et sans vision d’avenir, revient aujourd’hui coller au Président Ghazouani. Mais fort heureusement avec une différence cette fois, dans l’entourage il y a Bouamatou. Une autre différence est que Ghazouani a une fibre guerrière et militaire que feu Sidi n’avait pas, et de ce fait ils ne pourront pas le tromper et l’embourber.