14-02-2023 20:31 - SOS Esclaves : Communiqué

SOS Esclaves :  Communiqué

SOS Esclaves - Le 9 février 2023 le défenseur des droits humains Souvi Ould Chein est convoqué au commissariat de police de Dar Naim 2 sous prétexte qu'il fait l'objet d'une plainte déposée contre lui par une tierce personne pour une histoire de dettes.

Feu Souvi Ould Chein répond sans réserve à la convocation de la police et se rend au commissariat au bord de sa voiture. Dès son arrivée, feu Souvi Ould Chein essuie l'ire et les injures de quelques policiers afin de l'intimider.

Lorsqu'il essaie de contacter sa famille, Souvi Ould Chein est empêché même de voir son frère venu le rejoindre au commissariat. Deux heures plus tard, celui-ci reçoit un appel de la police lui annonçant le décès de son frère.

Les premières images du corps déposé sans aucune formalité à la morgue de l'hôpital Cheikh Zaid montre clairement les sévices de tortures ayant probablement entrainé la mort du défenseur des droits humains Souvi Ould Chein.

SOS Esclaves qui suit de très cette grave affaire déclare :

1. Prier pour le repos de l'âme de ce citoyen innocent et militant des droits humains et implore Allah de lui accorder sa grâce et sa miséricorde

2.Exprime son soutien total et fort à ses parents dans leur épreuve jusqu'à que toute la vérité sur les conditions exactes de sa mort éclate et l'arrestation et le jugement des responsables de ce crime odieux

3. Demande aux autorités de diligenter une enquête transparente qui permette de situer toutes les responsabilités

4.Interpelle toute l'opinion nationale de faire front commun contre toutes les formes et manifestations de torture abjectes contraires à l'esprit de l'état de droit

5. S'engage fermement à suivre cette affaire et à documenter tous ses détails et nombreuses violations qui lui sont inhérentes

6. Exhorte les autorités mauritaniennes à tout mettre en œuvre pour assurer la protection des citoyens en général et des défenseurs des droits de l'homme en particulier

Nouakchott le 11/02/2023

Le Bureau exécutif





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : SOS Esclaves
Commentaires : 1
Lus : 3416

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • lass77 (H) 15/02/2023 07:27 X

    Je répète que c'est Ghouazani même qui doit superviser l'enquête comme fait Biya actuellement dans une affaire similaire. Ensuite une consigne doit être édifiée que nul citoyen ne doit être convoqué dans un commissariat sans la présence d'un avocat et le procureur doit être mis au courant en conformité avec des lois. En Mauritanie, certains se croient tout permis.