22-12-2023 09:12 - Faits divers…Faits divers…Faits divers…
Le Calame - Un nouveau coup du roi de l'arnaque
Abdellahi Ould Abderrahmane est un homme de plus de quarante ans. Ayant raté sa scolarité, il décida très tôt de se consacrer aux transactions informelles relatives au foncier des quartiers périphériques de Nouakchott. Il fut parmi les premiers courtiers commerçant des lots à Toujounine et Arafat.
Il finit lui-même par acheter des terrains nouvellement lotis à bas prix pour les revendre plus tard, une fois leur valeur augmentée. Avec le temps, il se mit à vendre des lots à « double emploi ».
Cela lui valut quelques problèmes qu'il arriva cependant à toujours dépasser...Devenu par la suite le plus grand arnaqueur du marché foncier, il fut déféré et écroué à plusieurs reprises. Son dernier séjour carcéral remonte à l'année dernière, suite à la vente de dix faux lots à Arafat et Tarhil.
Abdallahi « Khneïchich », comme on l'appelle en jargon délinquant pour son long nez, réussissait, il y a une semaine, à vendre contre 32 millions MRO à un expatrié mauritanien d'Angola un lot situé dans les quartiers nantis de Soukouk dont les documents semblaient en bonne et due forme.
Le client lui paya la somme via Bankily… avant de se rendre compte, un peu plus tard, que le permis d'occuper dudit lot était falsifié. Il prit aussitôt contact avec les responsables de la Banque populaire mauritanienne (BPM) qui bloquèrent immédiatement le compte d'Abdallahi « Khneïchich ». La police est venue cueillir l’arnaqueur juste après. « Bah ! », commente un initié, « Il ne restera pas longtemps en taule, il a le bras longs ».
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Le maître de Coran
Au quartier El Médina de Tarhil, un cinquantenaire loue une petite boutique en bordure d’une rue principale. Au début, il commence à vendre diverses marchandises, devient ensuite enseignant de Coran pour les enfants du quartier et se met enfin à attester de ventes de terrain en tant que témoin légiste.
Plus tard, il fixe sur le mur de la boutique une plaque signalant la présence d'un courtier en foncier. Sa femme qu'il a ramenée de la brousse s'occupe désormais de l'école coranique car il passe maintenant la plupart de son temps hors de la maison... Les parents des jeunes talibés remarquent alors qu'ils n'ont pas appris grand-chose mais ne réagissent pas, espérant que la situation s’améliore prochainement.
Mais voici que la police vient investir la boutique et en extirpe le maître de Coran, menottes aux poings ! À leur plus grand étonnement, ses voisins apprendront plus tard qu'il est accusé de nombreuses malversations.
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Le phénomène « El Moukhnez »
En 2002, Nouakchott vécut l'une de ses premières flambées de délinquance et de criminalité. De nombreuses bandes sévissaient en plusieurs quartiers périphériques de la ville. Il n'y avait à cette époque qu'un seul commissariat de police par moughataa ; aucun commissariat spécial ni brigade d'élite. Les bandits avaient les mains libres.
C’est alors que l’aujourd’hui défunt directeur régional de la Sûreté à Nouakchott, Mohamed ould Brahim ould Siyid, fonda le Commissariat spécial de la police judiciaire (CSPJ) et la Brigade de recherche du banditisme (BRB).
Un dangereux récidiviste appelé Mahmoud, alias « El Moukhnez » (le puant), faisait cette année-là parler de lui. Il avait passé tout un mois à braquer, agresser et violer, devenant la terreur de toute la population. Une énorme psychose qui s’est réveillée depuis par intermittences.
Arrêté en 2002, il fut condamné à dix ans de prison. Sa libération au terme de sa peine ranima la peur, jusqu’à sa nouvelle arrestation deux ans plus tard et son reconfinement en prison. Or il vient d’en ressortir. S’il souffre de graves maladies et que la police le tient sous surveillance particulière, « El Mokhnez » est en tout cas libre de ses mouvements.
Mosy