23-02-2024 07:45 - Faits divers...Faits divers...
Le Calame - Un jeune homme charcuté par des truands
M.D. est un jeune fonctionnaire qui habite au secteur 2 de Mellah. Après avoir quitté son domicile, un de ces derniers jours vers 22h, pour acheter des médicaments, il a passé un bon quart d'heure à attendre en vain un taxi-course. Finalement, il décide de prendre un « tout-droit » pour rejoindre la première pharmacie venue.
Une voiture s'arrête, avec à son bord quatre passagers hassanophones de teint foncé : deux hommes à l'arrière et deux femmes à l'avant. M.D. s'assoit à côté des hommes, en informant le chauffeur qu'il cherche une pharmacie ouverte.
Ce dernier lui répond qu'il va d’abord virer à droite pour déposer les femmes. Les taxis sont déjà rares à cette heure et le jeune homme accepte donc la situation. La voiture continue sa route vers le Sud-est. Mais voilà qu’on dépasse les dernières maisons de Mellah et M.D. demande au chauffeur sa destination.
« Ferme ta gueule ! », lui intime l’homme assis à côté de lui en lui pointant un poignard au cou. Le véhicule continue sa route sur cent mètres encore avant de s'arrêter.
L’infortuné voyageur se voit délesté du contenu de ses poches (argent et téléphone), lardé un peu partout de coups de couteau puis jeté dehors, saignant abondamment, tandis que le pseudo-taxi disparaît dans l'obscurité. M.D. va rester un long moment inanimé avant qu'une voiture ne passe.
Fort heureusement, les passagers de celle-ci le remarquent et l'évacuent à l'hôpital Cheikh Zayed. Il lui aura fallu y subir trois opérations chirurgicales pour être sauvé. La police n'a pu encore mis la main sur cette bande mixte de criminels.
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L'arnaqueur, le pompiste et le coffre-fort
Jeudi 15 Février vers 11 h, tout était calme à la station-service Star du quartier Tata de Tevragh Zeïna. Un pompiste servait un automobiliste alors que le gérant faisait des calculs dans l'unique petit bureau de la station. Un véhicule s'arrête en face.
Talkie-walkie en main, un jeune homme en descend. Tout en entrant dans le bureau, il commence à parler dans l'appareil : « Je viens d'arriver, chef… Nous allons voir… À vos ordres, chef ! » Et d’exhiber en suivant une carte professionnelle. « Inspecteur Salem de la police économique ! », se présente-t-il, « Je viens enquêter sur de la fausse monnaie qui circule dans le coin.
Il paraîtrait qu’elle provient en grande partie de chez vous ». Surpris et apeuré, le gérant ne sait pas quoi répondre. « Passe-moi la clef du coffre-fort ! », commande l’inspecteur. Le gérant s'exécute aussitôt.
Après avoir ouvert le coffre, le policier examine de près quelques billets avant de s’exclamer : « Oui, ils sont bel et bien falsifiés ! Je vais embarquer le coffre-fort au commissariat. Toi, tu restes dans le bureau.
Tu vas y rester enfermé jusqu'à l'arrivée des agents qui vont t'embarquer au poste ». Et l’étrange flic de repartir dans son véhicule avec le coffre contenant une coquette somme d'argent. Une heure plus tard, le gérant suffoquant de chaleur est délivré par ses employés qui ont fini par forcer la porte.
On attend, on attend… mais toujours pas l’ombre du moindre policier ! « Y a quelque chose de louche dans cette affaire ! », se dit le gérant, avant de se décider à aller au commissariat Tevragh Zeïna 2 déposer une déclaration. On l'informe plus tard que la police économique n'a envoyé personne à la station.
Les agents du commissariat se lancent alors à la recherche du petit malin et mettent la main, deux jours plus tard, sur un suspect. Il s'agit de M.MK, un roi de l'arnaque récemment relâché de prison.
Au cours de son audition, il reconnaît avoir utilisé une carte professionnelle volée à un garde et un talkie-walkie en panne pour exécuter son plan. Déféré, il a été remis en taule. Quant au coffre, il a été retrouvé vide dans le repaire du filou.
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Les malfaiteurs à moto continuent de faire des victimes
Le phénomène des malfaiteurs à moto est devenu courant à Nouakchott. Pour la plupart étrangers, ils sont des dizaines à sévir quotidiennement dans tous les quartiers de la ville. Une femme qui venait de descendre de la BCM vers 16 h a été prise à partie par deux de ces voyous, au vu et su des passants, sans que personne n'intervienne.
L'un des malfrats a saisi le sac que la pauvre femme portait en bandoulière. Il l'a traînée sur des dizaines de mètres sous les yeux de deux agents du GGSR, jusqu’à ce que la ceinture du sac se détache et que la femme tombe en pleine chaussée...
La même chose s'est passée à plusieurs reprises aux dépends de vendeurs de cartes de recharge à Tevragh Zeïna, à Capitale et au carrefour Madrid. Des dizaines de femmes perdent ainsi leurs sac ou téléphone quotidiennement.
La police avait précédemment arrêté plusieurs de ces bandes mais le phénomène persiste. La numérotation des motos exigée par les autorités n'a pas été complétement respectée et beaucoup d’entre elles demeurent sans immatriculation.
Ce qui permet évidemment aux malfrats de rester anonymes. On espère en tout cas que les autorités fassent quelque chose pour mettre fin à cette plaie.
Mosy