12-08-2024 13:48 - La Mauritanie a un nouveau gouvernement: «Et pour le riz, l’huile, les légumes... vous allez faire quoi?», la question qui alimente les discussions

La Mauritanie a un nouveau gouvernement: «Et pour le riz, l’huile, les légumes... vous allez faire quoi?», la question qui alimente les discussions

Le360 Afrique - Face à la flambée des prix, le nouveau gouvernement est attendu au tournant par les Mauritaniens. L’équipe de Moctar Ould Diaye est attendu au tournant face au défi du coût de la vie. Huile, sucre, riz, lait, légumes... le panier de la ménagère est un enjeu social capital pour les détenteurs du pouvoir en Afrique.

Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a nommé Moctar Ould Diaye au poste de Premier ministre le vendredi 2 août 2024. Celui-ci a formé un gouvernement le lundi 5 août. Une équipe dont le chantier prioritaire et le plus immédiat devrait être le panier de la ménagère, dans un contexte de hausse exponentielle du coût de la vie depuis plusieurs années.

Harouna Deh, commerçant installé à la Sebkha, une commune de la populeuse banlieue sud-ouest de Nouakchott, réagit, «nos attentes par rapport au nouveau gouvernement sont nombreuses, mais nous n’avons encore rien senti, rien vu. Les prix sur le marché restent au même niveau. Certaines denrées affichent un léger repli, alors que le prix d’autres aliments augmentent.»

Aminata Gueye, consommatrice, abonde dans le même sens: «Nous considérons que le pouvoir est un attribut conféré par Allah, le Tout-Puissant. Nous souhaitons pleine réussite au nouveau gouvernement. Mais nos doléances portent sur le coût insupportable de la vie. Toutes les denrées de base sont hors de portée de nos bourses. Nous réclamons une baisse des prix.»



Pour Yaghoub Ould Oumar, commerçant, «après l’installation de ce nouveau gouvernement, le marché des denrées de base est stable. Il reste au même niveau : le sac de riz local de 50 kilogrammes est vendu à 1600 ouguiyas. Celui du riz importé coûte un peu plus de 2000 ouguiyas. Le bidon d’huile de 20 litres est à 1250 ouguiyas».

Mariam Mint Mohamed, consommatrice, réagit en ces termes: «tout est cher ici. Les prix de toutes les denrées sont en hausse continue. Le coût de la vie est insupportable. Le nouveau gouvernement doit prendre rapidement des mesures pour soulager le panier de la ménagère.»

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)



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Commentaires (1)

  • LA VERITE SUR LA MAURITANIE (H) 12/08/2024 14:23 X

    Nous prions l’actuel chef du GVT ould Ndjay de supprimer la zone franche de Nouadhibou, ce caprice azizien n’a servi à rien. Quand on crée une zone franche c’est pour attirer des investisseurs, développer et relancer l'activité économique, favoriser l'insertion sociale et professionnelle. À Nouadhibou, les populations n'en peuvent plus et souffrent, la flambée des prix alimentaires est vécue avec beaucoup de difficultés. Tout le monde sait que , la zone franche de Nouadhibou a été créé uniquement pour usage a des fins privées, une mafia s’est enrichie sur le projet, emplois fictifs, morcellements de terrains des cabanon distribués au patron , des usines de conserves de poissons, de farine et d'huile de poissons qui ont fleuri comme des champignons, des appels d’offres systématiquement attribués à des proches de l’ancien président aziz (le grand filou) . Cet éléphant blanc a fait basculer des milliers de jeunes mauritaniens dans l'inactivité et le chômage, les investisseurs nationaux ont fui Nouadhibou pour s’installer au Maroc et aux iles canaries.