17-12-2024 07:00 - L’économie mauritanienne menacée de paralysie par une grève en perspective des syndicats professionnels de transport

L’économie mauritanienne menacée de paralysie par une grève en perspective des syndicats professionnels de transport

SAHARA MEDIAS ///

Les syndicats professionnels du transport en Mauritanie ont menacé d’entamer une grève nationale qui paralyserait l’économie du pays si les autorités ne répondaient pas positivement à leur plateforme revendicative au plus tard le 18 décembre.

Les syndicats se sont adressés au premier ministère après que les autorités concernées n’aient pas réagi à leurs requêtes, considérant qu’il s’agit ici de l’ultime étape avant la grève.

Cette lettre comprenait un préavis de grève, selon le secrétaire général adjoint du Syndicat libre pour la sécurité des chauffeurs professionnels, Isselkou Ould Sid Ahmed.

Celui-ci, dans une vidéo publiée sur le compte Facebook du syndicat, a expliqué les raisons de la grève, qui devrait entrer en vigueur mercredi prochain, si les autorités que les syndicats ont contactées, en dernier lieu le premier ministère, ne répondent pas.

La plateforme revendicative des syndicats comporte 12 points, des plus importants parmi tant d’autres se limitant au minimum disent-ils pour éviter de paralyser l’économie du pays.

En tête de liste des revendications, les chauffeurs professionnels exigent de bénéficier des avantages octroyés par la caisse nationale de sécurité sociale, garantie par la loi sur le code du travail, de la l’assurance maladie sur la base des instructions du gouvernement.

Le syndicat souligne que cette revendication fait partie d’un « certain nombre de demandes acceptées par les autorités concernées il y a dix ans, mais qui n’ont pas été mises en œuvre ».

L’essentiel des revendications du syndicat porte sur la mauritanisation des emplois dans les secteurs du transport urbain et interurbain et dans les entreprises privées, tout en exigeant des textes juridiques interdisant ces secteurs aux conducteurs étrangers, comme c’est le cas dans les pays voisins.

Les demandes urgentes des syndicats comprenaient la révision du code de la route sur la responsabilité des chauffeurs professionnels dans les accidents de la circulation, ainsi que la réduction et la rationalisation de la charge fiscale imposée par les municipalités, la proposition de l’approche « organiser le transport en faveur des transporteurs ou réduire les redevances », et l’intégration des syndicats dans les réunions sur la sécurité routière.

Les syndicats ont justifié la décision de recourir à la grève par l’absence de réponse positive des autorités compétentes à leurs revendications, qui durent depuis plus de dix ans.

Ils ont souligné qu’ils avaient soumis leurs requêtes par les procédures administratives, attendu les délais légaux, et se sont même manifestés à travers les médias sociaux.

A deux jours du délai fixé pour la grève, c’est-à-dire le 10 décembre, les autorités officielles n’ont pas réagi à l’ultimatum lancé par les syndicats.





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