29-03-2025 13:16 - Mauritanie : le ministre porte-parole du gouvernement dans le viseur et accusé de relayer des « fake news »

Points Chauds - La société RAF Chemicals Mauritania, active dans le recyclage pétrolier, s’insurge contre les déclarations du ministre porte-parole du gouvernement, qu’elle qualifie de « trompeuses et non fondées ».
Alors que ce dernier justifiait la fermeture de l’usine par une étude environnementale française, l’entreprise dévoile des contradictions troublantes et accuse les autorités de relayer des « informations fantômes ».
1. Une étude fantôme et des délais inexplicables
D’après une source interne, le ministère de l’Environnement aurait exigé en début d’année que RAF Chemicals finance une étude confiée à un bureau français. Quatre mois plus tard, « aucun rapport n’a été transmis » à l’entreprise, ce qui rend inexplicables les allégations du ministre porte-parole s’appuyant sur ces conclusions. Pire : le ministère aurait récemment demandé à l’usine de collaborer avec un expert local, sans jamais publier de résultats.
Sur quelle base le ministre a-t-il donc affirmé, lors de sa conférence de presse, que l’usine « menaçait la santé publique » ?
2. Le ministre accusé de relayer des « fake news »
La source au sein de RAF Chemicals affirme avoir immédiatement contacté le ministère de la Culture pour exiger des preuves des « répercussions négatives » évoquées par le porte-parole gouvernemental. En vain : « Aucun document, aucune donnée technique n’a été fourni ». Cette absence de transparence jette une lumière crue sur le flou entretenu par le ministre, dont les déclarations semblent reposer sur du vent.
Citation accusatrice : « Le ministre porte-parole a transformé une hypothèse en vérité médiatique, sans respect pour les procédures légales ou scientifiques. »
3. Une usine certifiée, mais une communication gouvernementale biaisée
Contrairement aux insinuations officielles, RAF Chemicals assure que son site, situé dans une « zone industrielle isolée », respecte « toutes les normes environnementales ». La qualité de sa production est même « reconnue par des partenaires internationaux, y compris la SNIM ». L’entreprise dénonce une « campagne de diffamation » orchestrée par des concurrents recourant à des « méthodes malhonnêtes », et s’interroge : pourquoi le ministre a-t-il choisi d’amplifier ces rumeurs sans vérification ?
4. Les incohérences qui fragilisent la crédibilité du ministre
– Chronologie inexpliquée : Pourquoi invoquer une étude française avant même sa finalisation ?
– Expertise locale suspendue : L’appel à un expert mauritanien, lancé en urgence, n’a débouché sur aucun rapport.
– Mépris des procédures : Aucune mise en demeure formelle ni inspection contradictoire n’a précédé les annonces médiatiques.
Ces éléments dessinent un scénario où le ministre porte-parole aurait soit agi sous pression externe, soit manipulé l’information pour des raisons politiques.
5. Les conséquences : Une crise de confiance institutionnelle
En l’absence de preuves tangibles, les déclarations du ministre risquent de durablement entacher la crédibilité du gouvernement. Les observateurs s’interrogent : s’agit-il d’une tentative de discréditer une entreprise au profit de concurrents, ou d’un aveu d’impuissance à réguler le secteur industriel de manière professionnelle ?
Dernier avertissement de l’entreprise : « Nous réservons le droit de poursuivre en justice ceux qui propagent des informations calomnieuses, y compris au plus haut niveau de l’État. »