29-03-2025 14:30 - Migration : Il n’existe pas de document « secret » ni d’accord entre l’Union européenne et la Mauritanie, racadre l’UE

Migration : Il n’existe pas de document « secret » ni d’accord entre l’Union européenne et la Mauritanie, racadre l’UE

EN BREF | #Cridem – Un sortie pour mettre les points sur les i : c’est le sens du communiqué de presse de la Délégation de l’Union européenne, diffusé ce vendredi 28 mars 2025, au sujet du Partenariat entre l'Union européenne et la Mauritanie dans le domaine de la migration.

« Depuis quelques semaines, des informations erronées circulent sur les réseaux sociaux et dans certains médias, accompagnées de déclarations et d'articles d'opinion biaisés au sujet de la Déclaration conjointe entre l'Union européenne et la Mauritanie établissant un partenariat sur les migrations », rappelle la Délégation de l’UE en Mauritanie.

« Face à la gravité des accusations portées contre cette Déclaration et contre l'Union européenne, la Délégation de l'Union européenne en Mauritanie souhaite apporter des clarifications », dit-elle.

« Tout d'abord, il convient de souligner qu’il s'agit d’une Déclaration politique par laquelle la Mauritanie et l’Union européenne affirment publiquement et en toute transparence leur volonté de renforcer leur coopération en matière de migrations, dans le respect du principe de souveraineté, des droits humains et des obligations découlant du droit international. Cette coopération s’accompagne d’un dialogue politique régulier sur la migration », ajoute-elle.

La Délégation de l’UE en Mauritanie rappelle que « cette Déclaration conjointe, qui est un document public depuis le jour de sa signature le 7 mars 2024, est le seul document encadrant les relations entre l’Union européenne et la Mauritanie en matière migratoire: il n’existe pas de document « secret » ni d’autre accord entre l’Union européenne et la Mauritanie sur cette question, en dehors du cadre global de l’Accord de Partenariat OEACP-UE, dit de Samoa. »

« Par ailleurs, contrairement aux fausses informations qui circulent, la Déclaration ne prévoit en aucun cas l’envoi en Mauritanie de migrants en situation irrégulière en Europe issus de pays tiers. Elle n'aborde pas non plus la politique migratoire de la Mauritanie à l’égard des ressortissants de pays tiers, au-delà des engagements internationaux auxquels le pays a souscrit en matière de protection des personnes vulnérables telles que les réfugiés, les mineurs et les victimes de la traite », déclare la Délégation de l’UE en Mauritanie.

« Ainsi, il est difficile de comprendre les critiques formulées à l’égard de cette Déclaration, qui repose sur des principes de solidarité, de responsabilité partagée et de respect des droits humains », conclut-elle.

Par CRIDEM

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Commentaires (1)

  • nabuchodonosor (H) 29/03/2025 16:53 X

    Cet accord UE-Mauritanie entre dans la politique engagée par l’UE sous la pression des partis de droite et d’extrême droite en pleine expansion en Europe et qui jouent sur la peur du « Grand remplacement » des populations blanches chrétiennes par des noirs et des arabes musulmans.

    Des accords similaires et plus ambitieux ont déjà été signés avec la Turquie, l’Egypte, La Libye, La Tunisie et le Maroc.

    L'accord migratoire signé entre l’UE et La Turquie le 18 mars 2016 à la suite de la "crise migratoire" qui avait agité l'Europe prévoyait que Ankara s'était engagée à exercer des contrôles stricts à ses frontières pour juguler l'immigration illégale en coopération avec Frontex ainsi qu'à accueillir tous les migrants illégaux venus de son territoire et arrêtés en Grèce. En retour, Bruxelles s'était engagée de son côté à financer à hauteur de 6 milliards d'euros l'accueil et l'accompagnement des réfugiés sur le sol turc.

    L'incident du 24 juin de 2022 à Melilla, quand environ 2 000 migrants en provenance du Maroc, majoritairement des Soudanais ont été massacrés par la sécurité marocaine était l’occasion de régler des dossiers en suspens avec l’UE, et de négocier sur la base du donnant-donnant. La reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental en fait partie, mais aussi la question des accords de pêche et agricole qui avaient été annulés en première instance par la justice européenne en 2021 à la demande du Polisario.

    Certes, aucun accord n’est signé aujourd’hui mais le Maroc touche une aide européenne pour la surveillance de ses frontières. Par exemple, les radars qui surveillent les côtes, l’équipement et la formation des forces auxiliaires dédiées au contrôle des migrants ont été financés par l’UE. Cette aide est intégrée à des lignes budgétaires qui couvrent plusieurs domaines, donc impossible à chiffrer avec précision.

    L’UE a commencé à assister les garde-côtes libyens en 2016 et les interceptions ont débuté la même année. La coopération s’est renforcée avec l’adoption d’un protocole d’accord entre l’Italie et la Libye le 2 février 2017 et l’adoption de la Déclaration de Malte signée par les leaders de l’UE à la Valette un jour plus tard. Ces accords ont donné lieu à la création d’une vaste zone maritime où les garde-côtes libyens sont chargés de coordonner les opérations de recherche et de secours.

    Ces arrangements, majoritairement financés par l’UE, ont depuis permis aux autorités libyennes de débarquer des personnes interceptées en mer en Libye, alors qu’il est illégal de renvoyer une personne vers un lieu où elle est exposée à de graves violations. Le nombre de personne interceptées en mer et renvoyées en Libye au cours de ces cinq années dépasse les 82 000 selon Amnesty International. Est-ce la Mauritanie va négocier des accords aussi favorables et est-ce que la Mauritanie est obligée d’accueillir les migrants illégaux interceptés en haute mer ?