Aqlame -- À l’heure où le train revient en grâce un peu partout dans le monde pour de multiples raisons, notamment environnementales, intéressons-nous à quelques grands trains de renommée, de légende ou particuliers qui circulent ça et là sur la planète.

Que ce soit selon pour leur luxe, leur expérience à vivre, leur histoire ou le plus souvent les paysages et contrées qu’ils traversent, ils demeurent uniques et représentent indéniablement une expérience inoubliable pour qui les utilise.

Aujourd’hui, direction la Mauritanie pour découvrir l’un des trains parmi les plus « extraordinaires » au monde qui a fait rêver des générations d’aventuriers depuis sa mise en service dans les années (19)60.

Un train de marchandise unique en son genre

Le Train du désert est d’abord un train minéralier qui traverse le Sahara au niveau de la Mauritanie.

Lancé en 1963 par les Français, ce train est avec ses 200 wagons tirés par 3 ou 4 locomotives le plus long (jusqu’à 3 kilomètres) et le plus lourd au monde (jusqu’à 20 000 tonnes de charges), transportant chaque jour du minerai de fer depuis Zouérate, à côté de la ville de Fderik, jusqu’au port de Nouadhibou sur l’Atlantique d’où il est ensuite réexpédié par bateau aux quatre coins du monde.

En tout 700 km dans les paysages arides du désert et les montagnes de l’Adrar que l’on découvre à 50 ou 60 km/heure. Le temps de bien apprécier le décor…

Parce ce que ce train minéralier a la particularité d’accueillir également des passagers. Du moins quand la sécurité dans la région est de règle, ce qui est désormais le cas pour les touristes depuis maintenant 5 ou 6 ans. Et à la clé une expérience unique au cœur du Sahara, avec des paysages à couper le souffle

Le Train du désert pratique

Plus que du train du désert, il faudrait plutôt parler des trains du désert vu que pour les touristes il existe deux possibilités distinctes de faire le trajet.

Il y a d’abord le train minéralier en lui-même avec ses dizaines de wagons parmi lesquels est parfois ajouté un voire deux wagons passagers des plus rustiques. Ces derniers permettant aux habitants de la région de circuler ou d’aller à leur travail s’ils sont employés par les mines de Zouerat.

Là, le transport est gratuit mais dénué de confort, services ou de quoi que ce soit d’autres. Il faut alors penser à amener son couchage et sa nourriture pour les 18 heures de voyage d’un bout à l’autre de la ligne.

Car si on se fait juste transporter, y compris en prenant place si on veut directement dans les wagons de minerais, on découvre par contre réellement ce qu’est la ligne. Pour voyageurs motivés uniquement…

Sinon, il existe aussi une « version touristique » avec un Train du désert spécialement aménagé et commercialisé en agences de voyages. Constitué d’un wagon-couchette, d’une voiture autotractée à deux niveaux et d’une ancienne locomotive, il vous conduira jusqu’à Zouerate ou le site de Ben Amira (troisième monolithe du monde) au départ de la gare de Choum. Avec en plus des excursions vers Atar, Chinguetti qui est une ville sainte de l’Islam classée à l’Unesco et d’autres lieux de la région.

C’est une option plus « sûre » et surtout confortable qui inclut généralement les transferts, l’hébergement, les repas et l’accompagnement d’un guide. La plupart du temps, on arrive ainsi en avion à Atar avant de rejoindre la gare de Choum (110 km) d’où on fera un aller-retour en train vers Zouerate (200 km par trajet) puis un autre vers Ben Amira (50 km par trajet).

Comptez au moins 1 500 €/personne pour une semaine sur place au départ de France, ou autour de 1 000 € pour l’ensemble de la prestation mais sans les vols vers la Mauritanie.