La Dépêche - Le président de l’association des ressortissants ivoiriens en Mauritanie, Soma Madou, est catégorique : aucun ivoirien en règle avec la loi mauritanienne n’a été expulsé lors des dernières opérations menées par les autorités du pays. Ils seraient au total 6.000 ivoiriens en Mauritanie. Soma Madou s’exprimait dans une vidéo sur Dailymotion.

Pour lui, il faut d’abord faire la part des choses. Neuf ivoiriens seulement ont été refoulés le 28 février. Mais depuis aucun d’eux n’a plus été inquiété, rassure le président de l’association des ivoiriens en Mauritanie qui rappelle que «cette opération est générale et ne cible pas les ivoiriens ».

Elle est intervenue depuis le 26 février souligne Soma qui précise qu’elle vise surtout tous les étrangers en situation irrégulière en Mauritanie. Y a-t-il eu maltraitance ?

Pour lui, sans écarter l’éventualité de dérapage, certaines personnes contre ces mesures en profitent pour tenir des propos afin de discréditer les autorités mauritaniennes. Pour Soma s’il y a eu dérapage, il ne peut s’agir que d’un acte isolé. Ce n’est donc pas la règle dans les opérations de refoulement comme veulent le faire créditer les sources contre l’expulsion des migrants irréguliers dans le pays.

C’était pour le président des ressortissants ivoiriens l’occasion de rappeler que pour obtenir la carte de séjour dans le pays il y avait des conditions à remplir par les requérants et parmi lesquelles il cite un passeport avec un délai de validité d’au moins treize mois ; une attestation de travail, justifier d’une fiche d’entrée dans le pays…

Pour montrer la bonne volonté des autorités mauritaniennes en direction de la communauté ivoirienne au nom de laquelle il parle Soma Madou souligne que ces procédures ont été allégées pour les ivoiriens car tous les documents officiels ivoiriens, même caducs, peuvent servir à l’enrôlement pour l’obtention de la carte de séjour dans le pays.

« Une mesure exceptionnelle prise en faveur des ressortissants ivoiriens » atteste le président Soma Madou. «Je ne suis pas là pour faire la part belle aux autorités mauritaniennes. Mais c’est la vérité » assène Soma Madou. C’est donc bien loin des allégations de tracasseries qui ne servent, en vérité, que les dangereux réseaux de trafic de migrants.

Il reconnait que la Mauritanie est devenue depuis quelques années un pays de transit de grandes vagues d’immigrés clandestins. Interpelé sur la vie en Mauritanie, Soma Madou martèle que de tous les pays du Maghreb, la Mauritanie est le pays où l’intégration des africains est aisée.

«Ça va très bien » pour la communauté ivoirienne en Mauritanie rassure le président de l’association des ivoiriens qui indique qu’ils sont engagés avec les autorités mauritaniennes dans la lutte contre l’immigration clandestine, en contribuant par la sensibilisation à freiner ce phénomène dangereux pour les migrants clandestins eux-mêmes.

JD