14-04-2025 18:04 - Prise en charge de la question migratoire : Otra Africa récompense le Consul honoraire du Sénégal à Nouadhibou

Le Quotidien - Dans la nuit du samedi, l’Ong Otra Africa a organisé une cérémonie de remise de trophées de reconnaissance aux personnes qui œuvrent dans la prise en charge de la question des migrants qui continuent à périr en mer ou dans le désert.
Il y a une vingtaine de récipiendaires récompensés, en marge du Colloque international sur les migrations organisé par l’organisme : des personnalités publiques, médiatiques, diplomatiques, sécuritaires sénégalaises, guinéennes, espagnoles dont le Directeur général adjoint de la Police nationale, le Contrôleur général Abdou Wahab Sall et le Consul honoraire du Sénégal à Nouadhibou.
Pour Otra Africa, Boughourbal Moulaye Abasse mérite cette distinction, «car il est tout le temps au chevet des migrants, paie de sa poche pour leur prise en charge et des opérations de rapatriement».
Heureux de recevoir cette distinction, le consul insiste sur l’importance de raffermir les relations entre la Mauritanie et le Sénégal que tout «lie» : «Le fleuve Sénégal, comme le disait le Président Senghor, est une source d’unité. Il n’est pas une frontière. Notre force est aussi liée à cette complémentarité de la population. Dans ma famille, 50% sont des noirs et 50% des arabes. Nos familles communes habitent des deux côtés de la frontière, que ce soit à Rosso, à Kaédi ou Boghé. Ce sont des frères et des sœurs. Cette complémentarité doit être renforcée pour le meilleur entre nos deux pays. Je suis très content de recevoir ce prix. Je voudrais remercier mes collaborateurs comme Ousmane, qui sont des Sénégalais qui travaillent avec moi.»
Dans son discours, le diplomate a aussi commenté l’actualité liée aux opérations de rapatriement organisées récemment par Nouakchott, en levant les équivoques et les malentendus qu’elles «pourraient engendrer».
«Je voudrais faire des précisions sur certaines affirmations. Il s’agit de problèmes sécurité qu’il faut aussi régler. Il y a des mouvements djihadistes dans notre région, ce qui constitue une donne à prendre en compte. En Mauritanie, qui est un pays de 4, 5 millions d’habitants, il y a 1 million 300 mille d’émigrés. D’une façon inattendue, il y a eu une montée de la criminalité», ajoute M. Abasse.