14-05-2025 12:33 - Gas-to-Power: la Mauritanie choisit les PPP pour 550 MW

Apanews - Le ministre mauritanien du Pétrole et de l’Énergie, Mohamed Ould Khaled, a présenté la stratégie ambitieuse du pays en matière de gaz/électricité, centrée sur les PPP, ainsi que ses objectifs pour l’hydrogène, lors de l’IAE 2025 à Paris.
La Mauritanie accélère sa transition vers un modèle de production d’électricité entièrement privatisé. Des appels d’offres seront lancés d’ici deux à trois semaines pour une nouvelle centrale électrique indépendante, liée au projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA). C’est ce qu’a annoncé, mardi à Paris, le ministre du Pétrole et de l’Énergie, Mohamed Ould Khaled, lors du Forum Invest in African Energy 2025 à Paris.
« Tous les nouveaux projets de production d’électricité en Mauritanie seront privés. Les entreprises publiques ne participeront plus à la production d’électricité », a déclaré le ministre.
Il a précisé que deux projets actuellement en cours de développement sous forme de partenariats de production indépendante (IPP) seront alimentés par du gaz domestique et injecteront au total 550 MW dans le réseau national au cours des prochaines années.
Cette réforme du secteur de l’énergie s’inscrit dans une transformation plus large, visant à permettre à la Mauritanie d’exploiter pleinement ses importantes ressources en gaz et en énergies renouvelables pour soutenir l’industrialisation, étendre l’accès à l’électricité et stimuler une croissance inclusive.
« Nous voulons développer à grande échelle nos ressources en gaz naturel et en énergies renouvelables. Nous voulons élargir l’accès à une énergie propre et abordable pour notre population et nos industries, et alimenter une croissance économique inclusive, notamment pour libérer notre potentiel minier », a dit Mohamed ould Khaled.
Actuellement, la Mauritanie affiche un taux d’accès à l’énergie de 57 % et vise une couverture nationale complète d’ici 2030, selon le ministre. Le gaz du projet GTA – partagé avec le Sénégal – jouera un rôle central dans cette transition, fournissant du carburant pour une centrale à cycle combiné de 250 MW dans chaque pays lors de la première phase du projet, a-t-il précisé.
Le ministre a décrit la Mauritanie comme étant idéalement positionnée pour jouer un rôle de leader énergétique sur le continent et au-delà, en raison de sa combinaison de ressources en gaz, solaire, éolien et de sa proximité stratégique avec l’Europe. Il a également souligné la position de la Mauritanie comme chef de file africain dans le développement de projets d’hydrogène vert, soutenue par des cadres réglementaires récemment modernisés.
« La Mauritanie détient le plus grand portefeuille de projets d’hydrogène vert en Afrique, conçus non seulement pour exporter des molécules, mais aussi pour catalyser l’industrialisation du pays et décarboner les secteurs difficiles à abattre. Nous avons le potentiel de produire 12 millions de tonnes d’hydrogène vert par an, avec des vents soufflant à 10 mètres par seconde et un ensoleillement exceptionnel (…)
» Pour accompagner cette transformation, nous avons entièrement modernisé notre cadre réglementaire », a poursuivi le ministre.
Ajoutant : « Nous avons ouvert le secteur de l’électricité aux investissements privés, introduit une nouvelle politique de contenu local, et mis en place de nouveaux codes pour les partenariats public-privé et les investissements. De plus, nous avons lancé le premier code de l’hydrogène vert en Afrique, qui offre clarté et stabilité à long terme aux investisseurs. »
À l’avenir, la vision énergétique intégrée de la Mauritanie prévoit le développement élargi du champ gazier de BirAllah – une autre découverte majeure en eaux profondes – ainsi que les phases suivantes du projet GTA pour atteindre 10 millions de tonnes de GNL par an, des échanges transfrontaliers d’électricité avec les pays voisins, et le développement accru de son secteur minier.
TE/Sf/APA