AMI - Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, a participé, au nom de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au 34ème Sommet arabe qui a débuté samedi matin dans la capitale irakienne, Bagdad.

Dans le discours qu’il a adressé aux dirigeants arabes au nom du Président de la République, le ministre des Affaires étrangères a souligné l’ampleur des défis auxquels sont confrontés nos pays arabes dans leurs efforts pour instaurer la paix et la stabilité, garantir leur sécurité nationale et consolider leur intégration économique.

Il a précisé que le plus important de ces défis, qui sont ancrés dans la conscience de nos peuples arabes, est notre cause centrale, la cause palestinienne, qui est confrontée à une guerre totale d’anéantissement, à des crimes contre l’humanité qui ne cessent pas et à une communauté internationale incapable jusqu’à présent d’imposer un cessez-le-feu permanent ou d’apporter l’aide humanitaire nécessaire au peuple palestinien sinistré.

Il s’est déclaré profondément préoccupé par la poursuite de cette situation catastrophique à Gaza et a fermement condamné les violations répétées par Israël de l’accord de cessez-le-feu, obtenu au terme d’un travail difficile et d’efforts acharnés, sous la direction et le parrainage de la République arabe d’Égypte, de l’État du Qatar et des États-Unis d’Amérique.

Il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités en matière de protection des civils palestiniens et à reprendre ses efforts de médiation afin de garantir un cessez-le-feu permanent, prélude à une solution pacifique fondée sur l’initiative arabe et les résolutions pertinentes de la légitimité internationale, et de veiller à ce que les Palestiniens recouvrent leur droit inhérent à établir leur État indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec El Qods-Est pour capitale.

Il a souligné la nécessité d’œuvrer à la recherche de solutions pacifiques et durables aux conflits dans notre espace arabe, notamment en Libye, au Yémen, au Soudan et en Somalie, afin de garantir l’unité et l’intégrité territoriale de ces pays et le droit de leurs peuples à jouir de la stabilité, de la sécurité et du développement.

Il a déclaré que nous sommes tenus de soutenir le processus de transition en Syrie pour aboutir à un régime stable qui unit le peuple syrien, sauvegarde son intégrité territoriale et sa sécurité, et lui fournit les conditions de développement et de prospérité, saluant la décision de lever les sanctions américaines contre la République arabe syrienne et exprimant ses remerciements à Son Altesse Royale le prince Mohammed ben Salman, prince héritier du Royaume d’Arabie saoudite et Premier ministre, pour sa contribution exceptionnelle à cet égard.

Le ministre a salué l’accord de cessez-le-feu conclu entre les États-Unis d’Amérique et les parties yéménites concernées et a remercié le Sultanat d’Oman pour ses efforts louables dans ce contexte.

Il a déclaré qu’en raison des changements géostratégiques rapides, nous devons tous redoubler d’efforts pour développer les mécanismes de travail de la Ligue arabe afin d’accroître son efficacité dans l’unification des rangs arabes, la défense de notre sécurité nationale et la consolidation de la coopération et de l’intégration entre nous, en tant qu’États membres, afin de renforcer notre capacité collective à surmonter les graves défis auxquels nous sommes confrontés sur la voie de la réalisation des aspirations légitimes de nos peuples à la sécurité, à la paix et au développement durable.

L’ouverture du sommet s’est déroulée en présence de MM. El Hacen Aleiyatt, ambassadeur de Mauritanie à Bagdad, El Hussein Sidi Abdallahi Deh, ambassadeur de Mauritanie au Caire et représentant Permanent auprès de la Ligue des États Arabes, Ahmed Mohamed Douh, ambassadeur et Directeur de la Communication et de l’Information au ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Mauritaniens de l’Extérieur, et Amadou Bayla Ba, directeur adjoint du protocole au ministère des Affaires étrangères.