La Dépêche - Dans l’indifférence de la communauté internationale, Gaza compte ses morts. Femmes, hommes et enfants, victimes par milliers. Gaza se mue petit à petit en une vaste fosse commune dont Israël tente de nettoyer les citoyens morts ou vifs.

Les masques tombent un à un avec des intentions coloniales clairement annoncées par Israël à Gaza. Mais il ne fait plus l’ombre d’un doute que l’ennemi des palestiniens n’est plus seulement le criminel de guerre B. Netanyahou âprement recherché par la Cour Pénale Internationale afin de répondre de ses monstrueux crimes et qui continue inlassablement à décimer les populations civiles sous le regard bien veillant de gouvernements occidentaux tous passibles de procès pour connivence dans ces crimes contre l’humanité.

Le spectre des responsabilités s’élargit, en effet, à 360 degrés pour cerner des dirigeants du monde dont certains pays occidentaux qui livrent toujours au boucher de Gaza finances, armes et munitions pour exterminer en masse une population qui n’a d’autre choix que de mourir ensevelie sous les décombres de sa ville.

Tout semble tracé dans le sillage de l’érection 1948 de l’entité fasciste sioniste sur les terres palestiniennes avec encore et toujours la complicité de l’Occident qui cherche à se racheter de sa responsable historique dans la Shoah qu’il a générée et abritée pendant la guerre 1939-45.

Si au lendemain de cette persécution des juifs dans le monde, la chasse a été faite contre les nazis et leurs collabos jusqu’à l’organisation du retentissant procès de Nuremberg pour demander des comptes aux nazis défaits, l’on devrait être en droit d’en réclamer un autre pour confronter le régime de l’extrême droite israélien sanguinaire pour son génocide à Gaza. À moins que comme l’invoquent, à visages découverts les idéologues racistes israéliens: «tuons ces palestiniens, ce ne sont que des animaux ».

Les auteurs de ces assertions racistes contre les arabes sont encore fraîches dans les gueules de dirigeants israéliens reçus en grandes pompes par les officiels occidentaux. Il se pourrait même que c’est aussi le sentiment -parfois réprimé- contre les citoyens occidentaux que les suprémacistes israéliens regardent aussi de haut. Les sionistes israéliens eux au moins ne se cachent pas d’assumer leur sordide idéologie et de cracher au passage sur les chrétiens du monde.

Usurpant les drames et les pogromes contre les juifs, les sionistes israéliens tentent d’entretenir la confusion pour perpétuer leurs idéaux démagogues massacrant et affamant deux millions d’habitants à Gaza dans l’unique objectif d’une expansion coloniale qui dure depuis 1948 et malgré l’offre de paix des palestiniens. Une offre de paix pour deux États vivant côte à côte qui en 1993 a eu pour conséquence l’assassinat par l’extrême droite israélienne du premier ministre israélien Y. Rabbin qui avait assumé le choix de la Paix.

L’espoir de paix malgré les concessions palestiniennes a été relégué aux oubliettes. Pire, Israël avec l’arrivée aux commandes de Benyamin Netanyahou au pouvoir en 1995 a transféré les portions de terre palestiniennes en des prisons à ciel ouvert où il contrôle les moindres détails de la vie des palestiniens les gavant chaque jour d’assassinats et de frustrations. Avec l’assentiment d’alliés occidentaux. Une ébullition qui ne pouvait que déboucher sur l’attaque du 7 octobre. Plusieurs analystes estiment d’ailleurs que l’aboutissement était souhaité par l’extrême droite fasciste israélienne pour s’en donner à cœur joie à un dépeuplement par déportations des autochtones. Il s’agit donc de rééditer l’occupation de 1948 mais 2025. La dernière offensive israélienne annoncée, « les chariots de Guedon »

Depuis 19 mois aujourd’hui, avec le soutien politique et militaire de pays occidentaux dont les premières loges sont l’Allemagne, la Grande Bretagne, la France. Une tête de file qui tire l’UE dans sa vassalité imposée par les lobbies pro-sionistes. Une Europe affaiblie, dépendante des USA et entretenue dans un complexe d’antisémitisme. C’est dans cet environnement mondial qu’une vaste opération de nettoyage ethnique se déploie sous nos yeux. Des massacres que l’on pensait d’une autre époque. Stoïque, Gaza compte ses morts mais doit aussi faire face au plan de l’anéantissement de ses populations par la faim. Israël pourrait enterrer tous les palestiniens mais elle ne camouflera sans doute jamais, ni d’ailleurs ses soutiens, la responsabilité d’un génocide tournant en boucle.

La réalité amère aujourd’hui est que ceux comme l’UE, d’habitude si prompts à porter l’étendard des valeurs humanistes et démocratiques, ne sont pas capables de prendre les mesures que leur imposent la morale et le droit international. À Gaza, ils sont souvent à leur encontre quand ils ne sont pas impliqués dans l’approvisionnement des assassins d’enfants.

JD