24-05-2025 05:00 - GNL: les présidents mauritanien et sénégalais en visite sur la plateforme Grand Tortue Ahmeyim

RFI AFRIQUE - Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani se sont rendus sur la plateforme gazière Grand Tortue Ahmeyim, au large du Sénégal, jeudi 22 mai, pour y célébrer le chargement de la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL), le 17 avril dernier.
L’occasion, pour le président du Sénégal, d'annoncer qu’une partie du gaz produit sera, à terme, destiné au marché local.
D’ici à 2027, 20% à 25% de gaz naturel liquéfié produit au Sénégal servira à approvisionner le marché local pour produire de l’électricité.
C’est ce qu’a annoncé Bassirou Diomaye Faye, le président sénégalais, jeudi 22 mai, à l'occasion d'une visite sur la plateforme gazière Grand Tortue Ahmeyim (GTA), au large du Sénégal, en compagnie de son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Objectif : faire baisser les prix de l’énergie dans le pays où l’électricité coûte très chère.
Pour acheminer ce gaz jusqu'à la future centrale électrique qui doit voir le jour dans le nord du pays, il faudra d’abord construire un gazoduc dont le contrat de construction a été signé, selon les autorités.
L'exploitation du champ gazier qui se trouve à une dizaine de kilomètres au large des côtes sénégalaises et mauritaniennes a commencé au mois de janvier. Son exportation a, quant à elle, démarré à la fin du mois de février. À terme, l’objectif est d’arriver à produire 2,3 millions de tonnes de GNL chaque année.
Pour le Sénégal et la Mauritanie, l’enjeu est aussi financier : alors que la plateforme Grand Tortue Ahmeyim est entrée en service avec beaucoup de retard, les deux pays ont reçu autour de trois millions de dollars chacun après cinq mois de production, selon une source bien informée.
Le président du Sénégal l’a redit jeudi : ce projet n’a de sens que s’il « est un levier de développement local », rappelant qu'il a permis la création de 3 000 emplois directs et indirects ainsi que la formation de quelque 250 Sénégalais dans des métiers techniques liés au gaz offshore.
Pas un mot n’a été prononcé, en revanche, sur une possible renégociation du contrat d’exploitation avec BP et Kosmos Energy, comme les autorités sénégalaises l’avaient dans un premier temps évoqué.
Avec notre correspondante à Dakar, Léa-Lisa Westerhoff