25-05-2025 16:11 - 660 millions de dollar volatilisés selon un député

SHEMS MAARIF - Selon le site d’information AlAkhbar.info, le député du parti Tewassoul, Sadaf Ould Adda, a dénoncé samedi au Parlement la disparition de sommes colossales liées à la corruption, évoquant des chiffres reconnus par des institutions financières internationales.
Lors de la session parlementaire consacrée à l’examen de plusieurs projets de loi relatifs à la lutte contre la corruption, Ould Adda a déclaré que des rapports, notamment celui du Fonds monétaire international (FMI), indiquent que la Mauritanie aurait perdu 200 millions de dollars en 2023 dans le secteur de la pêche à cause de pratiques corruptives, ainsi que 460 millions de dollars dans le domaine des mines.
Il a également rappelé qu’en 2022, l’Inspection générale d’État avait confirmé le détournement de 2,7 milliards d’ouguiyas, tandis que la Cour des comptes avait mis en lumière l’existence de “sommes importantes disparues et de dépenses injustifiées.”
Le député a interpellé le gouvernement :
« Ces montants ont-ils été récupérés ? Et quelles mesures concrètes ont été prises pour freiner la propagation de la corruption ? »
Selon lui, au lieu de punir les auteurs de ces malversations, les autorités les auraient tout simplement “nommés à de nouvelles fonctions”, sans entreprendre d’action significative pour récupérer les fonds publics détournés.
La session de samedi au Parlement marque le début des discussions autour de plusieurs textes controversés liés à la transparence et à la bonne gouvernance, dont un projet de loi sur la déclaration des patrimoines et des intérêts.
Ce dernier fait déjà polémique, notamment en raison de l’exclusion du président de l’Assemblée nationale et des députés du champ d’application de la loi, alors que de nombreux responsables et élus de moindre rang protocolaire y sont inclus, ce qui alimente les critiques sur une potentielle utilisation sélective du dispositif.