L'injustice n'est appliquée qu'à une franche de la population. Mais tout pouvoir a sa fin.

Un an de prison avec 8 mois ferme représente une sanction préoccupante qui soulève des questions sur la liberté d'expression des citoyens envers leurs dirigeants, quel que soit le président concerné. L'élévation du chef d'État au rang de symbole intouchable semble s'être opérée contre les aspirations démocratiques du peuple.

Il est frappant de constater le désintérêt général que suscite désormais le président de la République. Les citoyens ne suivent plus ses allocutions, ne commentent plus ses actions, et manifestent une indifférence croissante à son égard. Sa popularité a atteint un niveau historiquement bas, tandis que sa présence dans le débat politique national s'est considérablement réduite. Tel un pharaon distant et déconnecté, il n'existe plus dans la conscience collective que par l'intermédiaire de ses fidèles députés qui s'enorgueillissent de prononcer son nom à l'Assemblée Nationale. Pendant ce temps, la population ordinaire peine à identifier celui qui est censé incarner la fonction présidentielle et représenter la nation.

Je suis profondément déçu par ce verdict qui ne fera qu'accroître sa détermination à s'opposer à Ghazouani et son administration, que le peuple rejette désormais. Malgré tous ses accomplissements et ses efforts pour gagner en popularité, personne ne le considère véritablement. Qui Ghazouani représente-t-il réellement? Il est entouré de lobbys où chaque faction, dirigée par un général, prétend contrôler les coulisses du pouvoir. Comment parviendra-t-il à gérer ces quatre courants politiques qui l'encerclent? Ghazouani semble prisonnier de sa propre stratégie. Réussira-t-il à se libérer de ces influences omniprésentes? Nul ne le sait, ce qui explique pourquoi personne ne parle vraiment de lui en tant que figure centrale.