24-06-2025 11:54 - Colonel retraité : Le risque de désintégration dans la région est spontané et non un simple reflet…La solution réside dans la justice et le développement

Colonel retraité : Le risque de désintégration dans la région est spontané et non un simple reflet…La solution réside dans la justice et le développement

Taqadoumy - Le colonel à la retraite Sidi Ould Aïl Es-Safi a mis en garde contre le fait que les menaces pesant sur la région du Sahel ne se limitent pas aux pays voisins, mais sont devenues une « réalité intérieure qui réagit spontanément », appelant à affronter cette réalité avec conscience et à privilégier des solutions de développement plutôt que de persister dans ce qu’il a qualifié de « politique de l’autruche ».

Cela a été exprimé lors de son intervention dans un séminaire organisé par le Centre Sahel pour l’expertise et le conseil sur les crises régionales et leurs répercussions sur la sécurité nationale.

Il a souligné que le Mali représente un exemple de situation explosive résultant de la conjonction de plusieurs facteurs : mauvaise gouvernance, présence de groupes extrémistes, et tensions ethniques et sociales, en précisant que « les mêmes éléments sont aujourd’hui présents en Mauritanie ».

Ould Aïl Es-Safi a expliqué que l’extrémisme ne naît pas du vide, mais trouve son terrain favorable lorsque la gouvernance échoue et que le citoyen ressent injustice et marginalisation. Il a ajouté : « Ce que nous vivons n’est pas un simple reflet de ce qui se passe chez nos voisins, mais une dynamique interne susceptible d’exploser à tout moment ».

Le colonel retraité a critiqué le discours basé sur les classifications « terrorisme » et « extrémisme », les qualifiant de « termes étrangers imposés par le colonisateur », affirmant que ce qui se passe dans la région est « des troubles internes qui doivent être traités par des concepts islamiques tels que la justice et le développement, et non par la guerre ou la répression ».

Il a insisté sur le fait que la Mauritanie souffre de problèmes sociaux structurels depuis l’indépendance, soulignant que la cohésion nationale exige le rejet du discours raciste, le dépassement des clivages entre les composantes de la société comme les Haratines et les Beydhanes, ainsi que la priorité à l’éducation, à la santé et à la construction d’un État fort qui ne fasse pas de discrimination entre ses citoyens.

Pour conclure, il a appelé à la construction d’une armée nationale capable d’assurer la sécurité du territoire et des citoyens face aux menaces croissantes, avertissant que l’ignorance de ces situations pourrait conduire à une explosion incontrôlable par la suite.





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Commentaires (1)

  • activiobservat (H) 24/06/2025 15:27 X

    Diaspora pages –Pour la Sécurité et la stabilité notre pays doit compter surtout sur la diplomatie plus que sur les forces armées et forces de l’ordre bien que nos forces comptent au sein d’elles de braves officiers et sous-officiers et qu’elles sont bien commandées depuis toujours, mais le pays est de 1 million de km2 avec moins de 5 millions habitants ne pouvant pas aligner des centaines de milles de soldats. En plus, les guerres ne se font plus avec les armes conventionnelles classiques, mais plutôt d’autres moyens qu’on ne peut obtenir que si on a un partenaire de grande puissance fiable qui fournit des renseignements et d’autres armes sophistiquées coûteuses. Donc cela revient encore à la diplomatie pour pouvoir avoir ce partenaire. Notre diplomatie est certes bien dotée en ambassadeurs compétents et autres diplomates expérimentés mais malheureusement actuellement elle est mal coiffée car le ministre Oul Merzoug qui selon ses collaborateurs est en train de gâcher tous les acquis réalisés par ses prédécesseurs dans ce ministère, il essaye de nommer des chauffeurs, des secrétaires ou plantons dans des fonctions de cadres supérieurs car Oul Merzoug est complexé face aux cadres supérieurs. Il n’arrive à communiquer correctement qu’avec des subalternes de bas niveau. Il paraît qu’il n’a pas l’éducation de base qui le prépare à communiquer avec les cadres supérieurs, il a plutôt tendance à familiariser avec les bas niveaux. On sait que la diplomatie est bien tenue par les ambassadeurs compétents en étroite relation avec le Président Ghazouani et ses conseillers expérimentés et que le ministre Oul Merzoug, faible, absent a plutôt un rôle d’accueillir des personnes étrangères pour la forme mais pas pour le fonds, et que Oul Ghazouani voudrait montrer aux étrangers que la Mauritanie applique de la discrimination positive en nommant comme ministre une personne de la communauté Haratines. Mais les enjeux actuels de la diplomatie pour le pays sont plus sensibles et dépassement cet objectif. Le ministère des affaires étrangères doit être confié à une haute personnalité capable d’inspirer confiance aux interlocuteurs extérieurs, une personnalité comme les ex ministres Mohamed Saleck Oul Mohamed Lemine ou Sid Ahmed Oul Mohamed, ou Ahmedou Oul Abdella, ou Ismael Oul Cheikh Ahmed, ou Bilal Oul Werzeg, ou n’importe qui autre, pas Oul Merzoug.