Zone Bourse - Shell plc (LSE:SHEL) a tenu à clarifier, le 25 juin 2025, qu'aucune discussion n'était en cours en vue d'un rachat de son concurrent BP p.l.c. (LSE:BP.). Cette mise au point fait suite à un article du Wall Street Journal, citant des sources anonymes, selon lesquelles le groupe anglo-néerlandais serait en pourparlers préliminaires pour acquérir la major britannique de l'énergie.

« Il s'agit encore de spéculations de marché. Aucune discussion n'a lieu », a déclaré un porte-parole de Shell. « Comme nous l'avons déjà répété à maintes reprises, nous restons concentrés sur la création de valeur au sein de Shell, en poursuivant nos efforts sur la performance, la discipline et la simplification. »

Suite à la publication de ces rumeurs, le titre BP a bondi de près de 10 % à New York dans la journée du 25 juin 2025, avant d'effacer la majeure partie de ces gains pour s'établir en hausse de 1,2 % à 12h44, heure locale. L'action Shell, quant à elle, a reculé de 0,68 %.

BP fait face à une forte pression après plusieurs années de contre-performance, aggravée par l'intervention de l'actionnaire activiste Elliott Investment Management. Les spéculations sur une possible OPA se sont multipliées, même si la taille et la complexité du groupe rendent toute opération de rachat particulièrement ardue.

En mai dernier, Bloomberg rapportait que Shell étudiait l'intérêt d'une telle opération, mais attendait une nouvelle baisse du cours de BP et des prix du pétrole avant de se décider. Un éventuel rachat constituerait l'une des plus grandes transactions de l'histoire européenne, donnant naissance à un géant capable de rivaliser avec Exxon Mobil Corp. et Chevron Corp. pour la première fois.

Selon Bloomberg, la fusion des deux groupes représenterait une production amont de près de 5 millions de barils équivalent pétrole par jour et une position dominante sur le marché mondial du gaz naturel liquéfié.

L'opération serait également onéreuse, certains analystes estimant que Shell devrait offrir une prime d'environ 20 % par rapport à la capitalisation boursière actuelle de BP, soit 58 milliards de livres sterling (79 milliards de dollars).

Une telle fusion soulèverait également d'importantes questions de concurrence, notamment en raison de la part de marché que le nouvel ensemble détiendrait dans la distribution de carburant dans certains pays.