29-06-2025 15:10 - Adama Bâ tire la sonnette d’alarme : la diaspora mauritanienne en France et en Belgique confrontée à une crise d’état civil

Adama Bâ tire la sonnette d’alarme : la diaspora mauritanienne en France et en Belgique confrontée à une crise d’état civil

Le jeune acteur politique Adama Bâ, figure montante de la diaspora mauritanienne, a effectué une visite de terrain auprès des communautés mauritaniennes établies en France et en Belgique.

Cette mission d’écoute et d’évaluation avait pour objectif de recueillir les doléances des ressortissants mauritaniens vivant à l’étranger. Le constat est sans appel : la problématique majeure soulevée par la diaspora est celle de l’état civil, en particulier la situation critique des Mauritaniens non enrôlés.

Un dispositif insuffisant face à l’ampleur des besoins

Entre le15 novembre 2023 au 17 février 2024, une commission d’enrôlement avait été déployée par les autorités mauritaniennes pour remédier à cette problématique. Toutefois, ce dispositif s’est avéré largement insuffisant : la commission ne fonctionnait que deux jours par semaine, enregistrant à peine 12 personnes par jour. En 3 mois, seuls 288 ressortissants ont pu être enrôlés par la commission d’enrôlement, un chiffre dérisoire face à la forte demande de la communauté.

Plusieurs membres de la diaspora, pourtant munis de rendez-vous fixés par la commission du 20 février 2024 au Décembre 2024, n’ont jamais été reçus. En 17 février 2024, sans préavis, la mission d’enrôlement a été définitivement arrêtée, laissant des centaines de Mauritaniens dans l’incertitude et la détresse administrative.

Une double peine pour les non-enrôlés

La situation s’est encore aggravée depuis 20 février 2024. Les consulats de Mauritanie en France à cessé de délivrer les attestations de passeport, qui étaient jusque-là utilisées comme documents provisoires pour les ressortissants non enrôlés. Ces attestations permettaient d’accéder à des droits essentiels comme le renouvellement des titres de séjour, permis de travail, ou encore l’accès aux soins et aux droits sociaux.

Aujourd’hui, des centaines de Mauritaniens de la diaspora se retrouvent dans l’illégalité administrative malgré leur présence régulière et intégrée en Europe. Faute de documents officiels, certains risquent de perdre leur emploi, leur titre de séjour, voire de faire face à des expulsions.

Un impact économique et social direct

Il est important de rappeler que la diaspora mauritanienne joue un rôle crucial dans l’économie du pays. Beaucoup de familles en Mauritanie dépendent directement des transferts d’argent envoyés par leurs proches à l’étranger. Priver ces ressortissants de leurs droits administratifs, c’est menacer la stabilité économique de nombreuses familles et aggraver la précarité dans plusieurs régions du pays.

Appel urgent au gouvernement

Face à cette situation alarmante, Adama Bâ appelle le gouvernement mauritanien à agir de toute urgence. Deux solutions sont proposées :

1. La réouverture d’une commission spéciale d’enrôlement au sein des ambassades et consulats, avec une capacité réelle et adaptée à la demande.

2. La reprise de la délivrance des attestations de passeport par les consulats, en attendant que l’ensemble des ressortissants non enrôlés puissent régulariser leur situation.

« L’enrôlement est un droit fondamental. Il en va de la dignité, de la citoyenneté et de la stabilité des Mauritaniens à l’étranger. Le silence face à cette crise est inacceptable », a déclaré Adama Bâ.

La diaspora mauritanienne de France et de Belgique attend une réponse rapide et concrète des autorités. Il en va de l’avenir de centaines de familles, ici et là-bas.





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Source : Adama Ba
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Commentaires (1)

  • barkhanerim (H) 29/06/2025 22:55 X

    Ce monsieur est un candidat malheureux aux élections législatives passées, de mai 2023, présenté par le parti Udp pour la circonscription de l’étranger : zone Europe. L’on se rappelle tous des grandes phrases et du tapage médiatique qu’il avait déployés pendant la campagne, pour vanter son ancrage politique local et annoncer sa victoire certaine.

    La suite est connue, il a essuyé un échec cuisant et sans appel en étant relégué à la quatrième position. En réalité adama ba, vit sur la planète mars et ne connaît absolument rien de la diaspora mauritanienne établie en Europe, ni à ses problèmes malgré les prétentions affichées et la prétendue proximité avec elle. Il est loin très loin de ses préoccupations.

    Il parle aujourd’hui, des insuffisances des moyens qui auraient obéré l’efficacité des commissions d’identification qui ont été installées en Europe entre novembre 2023 et février 2024, en omettant de révéler que lui même a été pourtant membre d’appui à ces commissions en France. Qu’a t-Il fait à l’époque mis à part vendre des plages horaires de rendez-vous ? Absolument rien, car personne ne l’avait jamais entendu à l’époque, rouspéter pour dénoncer ceci ou cela.

    Cependant il ne ratait pas une occasion pour demander à l’ambassadeur des perdiems pour sa poche, sans rien revendiquer des moyens qu’il réclame dans son article publié à dessein. Ce monsieur est en manque de souffle et a été lâché par sa base, déjà si étriquée qui ne croit plus en lui, pour lui avoir beaucoup menti. S’il est vrai que la reprise de l’enrôlement est un souhait pour les mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur il est absolument faux d’affirmer que notre ambassade en France a cessé d’accompagner les membres de la communauté pour l’aider à trouver une solution à ses problèmes administratifs.

    En effet tout mauritanien qui est confronté à des difficultés et qui est en mesure de présenter des anciens documents mauritaniens et des éléments prouvant qu’un parent, un frère ou une sœur est détenteur d’un NNI issu du recensement biométrique, trouve auprès de la mission diplomatique une attention et de l’écoute.

    Tout le reste est baliverne et n’a aucune importance sauf pour Adama qui cherche à travers cet article à se faire une virginité politique dont il sait qu’elle est vaine. D’autant plus que le gouvernement, dans sa volonté de régler définitivement le problème de l’état civil, a déjà fait voter une loi ordonnant la reprise de l’enrôlement. Et que le président de la république a toujours accordé une attention toute particulière à la diaspora.

    Le bilan est là pour le prouver : double nationalité, lancement de l’application houwiyetti et du visa en ligne, mise en place des commissions d’identification…, sa volonté de servir les colonies mauritaniennes de l’étranger va en s’accroissant. Qu’on arrête de dire n’importe quoi pour juste faire de l’affichage et de donner l’impression qu’on est entreprenant, alors qu’il n’en est rien.