24-09-2025 11:29 - Ibrahima Ba signe et persiste : je suis bel et bien l’auteur de mon témoignage

Ibrahima Ba signe et persiste : je suis bel et bien l’auteur de mon témoignage

Contrairement aux insinuations de la Direction Générale de la Sureté nationale, je suis bel et bien l’auteur de mon témoignage. Je suis écrivain, auteur de à l’aube de la folie (Éditions Vérone, 2023). Les faits sont simples et précis : j’ai été arrêté arbitrairement le 19 septembre 2025 aux alentours de 16h30 sur le chemin que j’emprunte depuis 2019 pour ma marche sportive.

Jeté en cellule comme un délinquant, humilié et privé du droit de prévenir ma famille, puis au Centre de rétention pour immigrants subsahariens en vue d’être expulsé de la Mauritanie.

Un policier que je peux identifier m’a demandé un pot-de-vin en échange de ma libération. Comment la police peut-elle expliquer que, bien que mes empreintes aient confirmé que j’étais bien Mauritanien dès 11h, je n’ai été libéré que vers 18h, après que Bekay m’a retrouvé ?

Lorsque j’ai répondu à la convocation de la police du Commissariat, c’est un des policiers présents lors de mon rapt, qui voulait recueillir ma déposition. Voilà le degré d’absurdité et de perversité du système.

Le communiqué officiel de la police n’est rien d’autre qu’une tentative de dénigrement et de diversion au lieu de reconnaître les abus commis. Je n’écris pas pour condamner, mais pour dire la vérité. J’ai pardonné, mais je refuse qu’on me confisque ma voix.

Ibrahima Ba





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : Ibrahim Ba
Commentaires : 5
Lus : 2891

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (5)

  • ouldmakha (H) 24/09/2025 15:49 X

    Honte à cette police qui n'est jamais dans l'erreur et l'introspection de ses méthodes...et qui est toujours dans un déni absurde qui frise le ridicule....à l'image de son communiqué !!!

  • clean clean (H) 24/09/2025 12:44 X

    Honte à vous qui déformez la vérité . Le mensonge est dans l’ADN de l’homo maurus. Honte et mille fois honte. Il y’a des gens qui répugnent le mensonge et qui préfèrent dire la vérité advienne que pourra . La vérité est la finalité de toute chose

  • clean clean (H) 24/09/2025 12:29 X

    Ba a dit qu’il peut même identifier le policier qui lui a proposé de moyenner sa liberté. Si la DGSN est de bonne foi elle n’a procédé à son identification car c’est un fait grave

  • clean clean (H) 24/09/2025 12:27 X

    Notre police, toujours plus nauséabonde, se vautre dans le mensonge et l’arbitraire. Elle dénonce la version relayée sur les réseaux sociaux, feignant d’oublier que c’est la victime elle-même qui a rendu publique l’agression dont elle a souffert. Jamais, dans son témoignage, il n’a été question de ce cirque autour de l’ambassade de France — pure invention d’une institution en décrépitude. Pire encore, la présomption d’innocence, principe élémentaire de droit, est piétinée sans scrupule : Ibrahima Ba a été privé d’air, de soins, de médicaments, de nourriture et même d’eau, comme si l’on cherchait à l’achever plutôt qu’à le juger. Quant à la corruption, inutile d’en faire mystère : les rackets policiers sont devenus monnaie courante sur nos routes. Certains citoyens et étrangers détiennent même des preuves de transferts électroniques, effectués via Bankily ou MarSvi, directement vers les poches de ces agents véreux. Et quand leur édifice de mensonges menace de s’effondrer, la police dégaine son alibi habituel : “l’état psychologique”. Vieille recette éculée, déjà utilisée pour salir la mémoire de Souvi Oue Cheine, d’Oumar Diop, d’Abass Diallo et des martyrs de Kaédi. La même mécanique infâme pour couvrir les mêmes crimes, encore et encore. Ce système pourri, qui s’accroche à une victoire politique volée, s’exhibe désormais sans honte : violence, mensonge et corruption comme seules méthodes de gouvernement.

  • clean clean (H) 24/09/2025 12:24 X

    M Voilà la vérité. Honte à vous ! Le principal intéressé lui-même a réduit en miettes le mensonge grossier servi par la Direction générale de la police. Comment peut-on encore parler d’autorité morale quand ceux censés incarner la loi en viennent à falsifier les faits avec un tel cynisme ? Dans ce pays, le vrai scandale n’est pas seulement l’affaire, mais la déchéance morale d’une institution prête à mentir sans vergogne. Et l’état psychologique de la victime évoqué par la police . Il est écrivain et sait très bien ce qu’il dit et persiste et signe