Lejdd -- Lors d’une prise de parole à l’ONU, le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, s’est vivement attaqué à l’Algérie, pointant notamment sa « proximité avec des groupes terroristes ».

Nouvelles tensions entre Bamako et Alger. À la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, ce vendredi 26 septembre, le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a accusé l’Algérie de « soutenir le terrorisme international ».

Comme le relate TV5 Monde, le chef de gouvernement du pays africain a notamment pointé la « proximité » de l’État dirigé par Abdelmadjid Tebboune « avec des groupes terroristes ». Il fait notamment référence à la bataille de Tin Zaouatine en juillet 2024 entre les groupes rebelles touaregs, les forces armées maliennes et le groupe Wagner, qui ont connu de lourdes pertes. À l’issue de ces affrontements, l’armée malienne et son allié russe ont perdu 47 soldats et 84 paramilitaires.

Des tensions qui perdurent

La crise diplomatique entre les deux États dure déjà depuis de longues semaind. Ces tensions avaient éclaté après l’abattage d’un drone malien par l’armée algérienne en avril dernier. Si Bamako y voyait « une action hostile préméditée du régime algérien », Alger a dénoncé une violation de son espace aérien. L’incident avait entraîné le rappel des ambassadeurs du Mali en Algérie.

En janvier dernier, le ministère malien des Affaires étrangères pointait déjà les proximités de l’Algérie avec « des groupes terroristes ». Il avait dénoncé « la persistance des actes d’ingérence » du pays du Maghreb après la réaction du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, qui a commenté à nouveau « la stratégie malienne de lutte contre le terrorisme », accuse Bamako.

Marianne Lecach