Kassataya -- D’anciens militaires qualifiés de putschistes issus du mouvement des ‘cavaliers du changement » et d’autres supposés des années 1981 à 2004 sont descendus dans la rue cette semaine à Nouakchott contre le passif humanitaire.

Cette manifestation d’anciens militaires est une insulte aux veuves et orphelins des 28 soldats négro-africains assassinés à la base militaire d’Inal en 1990. C’est une offense aux milliers de déportés en 89 au Sénégal et au Mali et aux dirigeants du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie arrêtés avant d’être emprisonnés à Oualata où quatre d’entre eux ont trouvé la mort à l’abri du regard de la communauté internationale.

Leur seul crime c’est d’avoir écrit un Manifeste du négro-mauritanien opprimé en 1986. Ces anciens militaires d’obédience Baathistes et pro-marocains vent debout contre le passif humanitaire menacent l’unité nationale et la cohésion sociale au moment où Ould Ghazouani met sur la table des milliards d’ouguiyas pour réparer l’irréparable sous le vocable d’épuration ethnique sous le régime du génocidaire Ould Taya. Les observateurs ne sont pas dupes.

Cette opération de communication est une provocation délibérée aux victimes des années 81 à 2004 laissant penser une solidarité du chef des armées.

Cherif Kane