26-12-2025 19:38 - Lancement du 4ème colloque scientifique régional de la Ligue islamique mondiale - [Photo/Reportage]
AMI - Le bureau de la Ligue islamique mondiale en Mauritanie a organisé vendredi, à Nouakchott, les travaux du quatrième symposium scientifique régional sous le titre : “Construire des ponts entre les rites islamiques et leur rôle dans la promotion des valeurs d’unité et de solidarité islamiques”.
Ce symposium vise à promouvoir le rapprochement entre les rites islamiques, à consolider la culture du dialogue et à renforcer l’unité des rangs islamiques face aux défis de l’extrémisme, de la division et de l’incompréhension.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la projection d’un film documentaire sur le document « Construire des ponts entre les rites islamiques ».
Au cours de sa supervision du lancement du colloque, le secrétaire général du ministère des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, M. Beitoullah Ould Ahmed Lassouad, a déclaré que l’organisation de ce colloque scientifique autour du document « Construire des ponts entre les rites islamiques » reflète l’engagement ferme de la Mauritanie à servir les enjeux globaux de l’Islam, à consolider les valeurs de modération et d’équilibre à promouvoir une culture de dialogue et de rapprochement entre les différents rites islamiques.
Il a ajouté que ce document représente un cadre scientifique et juridique équilibré pour gérer les différences sectaires, de manière à préserver les constantes de la religion, à préserver l’unité de la nation, à fermer les portes du fanatisme et de l’extrémisme et à établir un discours religieux rationnel qui répond aux défis de l’époque sans transiger sur les principes.
Le secrétaire général a souligné que le ministère des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel travaillera, en coordination avec des universitaires et des institutions scientifiques, pour intégrer le contenu du document dans les programmes de formation et les activités de plaidoyer et d’éducation, de manière à contribuer à la construction d’une conscience collective basée sur le respect mutuel et à maximiser les points communs entre les différentes écoles islamiques.
Pour sa part, le conseiller du bureau de la Ligue islamique mondiale en Mauritanie, le Dr Ahmed Ould Mohamed El-Hafedh Ould Enahoui, a déclaré que le document « Construire des ponts entre les rites islamiques » n’est pas un effort individuel ou une position passagère, mais plutôt le résultat d’un consensus collectif des savants de la nation dans le lieu le plus saint et au moment le plus honorable de La Mecque, sous le généreux parrainage des dirigeants du Royaume d’Arabie saoudite et la supervision directe du secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, Cheikh Dr. Mohamed bin Abdul Karim Al-Issa, en faisant une référence juridique globale sur la voie de l’unité des musulmans.
Il a ajouté que ce document vise à rassembler la diaspora de la ‘’Oumma’’ et à traiter les différences internes entre les rites, en s’attaquant au discours de l’infidélité et de l’extrémisme, en consolidant l’autorité de la fatwa dans les institutions scientifiques officielles et en renforçant les espaces qui unissent les musulmans et protègent leur sécurité intellectuelle et sociale.
Le conseiller a relevé que le choix de la Mauritanie pour accueillir ce symposium reflète sa position scientifique et son expérience pionnière en matière de dialogue religieux et de lutte contre l’extrémisme et la déviation, notant que cette expérience a contribué au renforcement de la sécurité intellectuelle et de la résistance au terrorisme, et qualifie le pays pour être une plateforme efficace pour soutenir la voie du rapprochement et de l’unité islamique.
De son côté, le secrétaire général de l’Association des Ulémas de Mauritanie, Cheikh Ould Saleh, a affirmé que le document « Construire des ponts entre les rites islamiques » approuvé à La Mecque représente un tournant dans la voie de l’action islamique commune, car il porte un appel sincère au rejet du fanatisme et du sectarisme et à consolider la culture du dialogue et de la compréhension entre les différents rites, de manière à renforcer l’unité de la ‘’Oumma’’ et la sécurité des sociétés qui y vivent.
Il a ajouté que les doctrines islamiques ne sont pas une source de division, mais plutôt des vecteurs scientifiques apparus dans différents contextes historiques et sociaux, et que les musulmans – quelles que soient leurs différentes écoles – s’accordent sur un seul Seigneur, un seul livre, un seul prophète et une seule Qiblah, ce qui donne à la communauté islamique une base solide de coopération et d’intégration face aux défis contemporains.
Pour sa part, l’ancien président du Conseil suprême des fatwas et des recours gracieux, Cheikh Mohamed El-Mokhtar Ould Mballa, a déclaré que le document sur la construction de ponts entre les rites islamiques représente un saut qualitatif dans la voie de l’action islamique commune, car il établit une jurisprudence rationnelle dans la gestion des désaccords, préserve les constantes de la nation et son unité et empêche la transformation de la diversité sectaire en un outil de conflit ou de division.
Il a ajouté que la Oumma islamique est aujourd’hui confrontée non seulement à des défis intellectuels, mais aussi à un objectif direct concernant son unité et son identité, ce qui fait de la consolidation d’une culture de dialogue et de connaissance entre les rites une nécessité juridique et un devoir civilisationnel.
M. Ould Mballa a expliqué que le document publié à La Mecque confirme le fait que les musulmans, quelles que soient leurs rites, se rassemblent autour d’un seul principe : un Dieu, un livre, un prophète, une Qibla et une identité unificatrice, soulignant que ce grand point commun doit être un point de départ pour la coopération et l’intégration face aux défis contemporains.
A son tour, le conseiller pour les affaires religieuses à la Présidence de la République du Sénégal, Dr Jim Adrami, a remercié le gouvernement mauritanien pour l’accueil de cet important colloque, soulignant que ce qui est constant et certain est la nécessité de revenir aux valeurs religieuses et culturelles authentiques pour que le monde islamique retrouve son statut et son identité.
Il a ajouté que l’adhésion aux valeurs religieuses est ce qui a conduit la Oumma islamique au leadership et à la prospérité culturelle au cours de son âge d’or, soulignant que la restauration de ces valeurs représente la véritable porte d’entrée vers la renaissance de la Oumma dans le présent et l’avenir.
De son côté, l’ancien ministre des Affaires religieuses de la République tunisienne, Dr. Muhammad Khalil, a indiqué que le document relatif à la construction de ponts entre les rites islamiques représente une étape stratégique dans l’instauration d’une culture de modération et de rapprochement entre les musulmans, soulignant que la gestion des différences sectaires dans un esprit scientifique et moral est le moyen le plus efficace pour préserver l’unité de la nation et la stabilité de ses sociétés.
Il a poursuivi en disant que les expériences historiques prouvent que la diversité sectaire a toujours été une source de richesse intellectuelle et jurisprudentielle, et non une cause de division, appelant à activer le contenu du document dans les institutions scientifiques, éducatives et médiatiques pour établir un discours islamique inclusif qui affronte l’extrémisme et promeut les valeurs de coexistence et de coopération entre les musulmans.
Notons que le document visant à construire des ponts entre les rites islamiques est un document historique approuvé par les principaux savants et muftis du monde islamique à La Mecque en 1445 AH (2024 après JC) sous les auspices de la Ligue islamique mondiale. Il se compose de 28 clauses qui appellent à la compréhension, à la coopération et à l’intégration entre les rites, mettent l’accent sur les points communs et rejettent le sectarisme. Il est considéré comme une extension du Document de La Mecque.
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