10-08-2015 15:00 - C'est là une indignation sélective, mon colonel!
Le Calame - La bataille d'Oum Tounsi, à l'instar d'innombrables autres batailles (Waterloo , Verdun...etc) doit son nom au cadre spatio-temporel dans lequel elle s'est accomplie. Le nom fut exclusivement inspiré de l'espace géographique , de l'arène de combat qui a consacré cette confrontation.
Ma perplexité résulte du fait qu'il n'existe aucun rapport de causalité entre l'appellation d'une bataille et cette critique acerbe de vaillantes tribus comme Oulad Dleim, Oulad Lab et Oulad Besbaa.
Pourquoi cette propension à vouloir glorifier certains au détriment d'autres alors que rien ne le justifie sur le plan historique? Pourquoi réveiller de vieux démons qui ne riment plus de nos jours avec l'esprit de Montesquieu et ses lois ? L'attribution d'un nom autre que "Oum Tounsi" à l'aéroport de Nouakchott vaut-elle réellement l'humiliation d'honorables tribus ?
Mon colonel, il s'agit là de trois tribus qui ont non seulement façonné l'histoire de la Mauritanie, mais surtout contribué activement à la naissance de la nation mauritanienne. Leurs apologies ancestrales relèvent d'une praxis digne des grands narrateurs de l'histoire.
Leurs arbres généalogiques sont inscrits en lettres d'or dans la conscience collective et dépasse l'entendement de certains esprits tatillons qui ne cherchent qu'a distiller des thuriféraires pour en recueillir les prébendes.
Je pourrais continuer à disserter inlassablement autour de cette question sans jamais épuiser le contenu de la dimension réelle de ces ensembles. Toutefois je préfère m'arrêter là pour ne pas glisser sur le toboggan savoureux d'une polémique qui se révèle d'ores et déjà stérile et désobligeante.
Mon colonel, je ne doute point de vos capacités réelles et virtuelles, toutefois il aurait été souhaitable d’appeler martyrs ceux qui sont morts pour la cause nationale plutôt que ceux qui, à l'image des moutons de Panurge, se sont sacrifiés pour que d'autres se réalisent. Attention Mac Mahon pourrait se remuer dans sa tombe.
Ghali Soufi