22-08-2015 18:00 - Qui est le colonel Oumar Ould Beibacar ?

Qui est le colonel Oumar Ould Beibacar ?

OCVIDH - Depuis que, délié du devoir de réserve que lui imposait son statut d’officier supérieur en activité, le colonel Oumar Ould Beibacar a pris sa plume pour s’exprimer en citoyen libre sur des faits d’histoire ou sur l’actualité brûlante de la Mauritanie, les commentaires, supputations, sarcasmes affluent.

Rien de nouveau sous le ciel agité de notre pauvre pays qui cherche son vivre-ensemble et son bien-être depuis son indépendance. Il suffit que quelqu’un ose faire preuve d’indépendance d’esprit, ose rompre la monotonie fastidieuse du suivisme ambiant, ose aller à contre-courant pour voir certains, encagoulés ou à visage découvert, enfourcher leur pur-sang.

Souvent pour brocarder ou vilipender. Tout cela se comprend. Et vaut ce qu’il vaut. Pas grand-chose en réalité. Car il s’agit là de l’écume que ne tarderont pas à balayer les vents de sable du pays. Ce qui restera c’est la substance ; c’est la constance ; c’est la consistance. Toutes choses qu’incarne sans fard, simplement et naturellement, Oumar Ould Beibacar.

Qualités difficiles à trouver dans le paysage politique mauritanien où la politique est devenue un business dans son sens le plus péjoratif, et où prédomine le cabotinage, de mauvais aloi qui plus est.

Mais aller jusqu’à prêter je ne sais quelle « ambition » obscure et inavouée au colonel Oumar Ould Beibacar ; aller jusqu’à suspecter sa démarche, en la réduisant à une tentative de recherche de « Pub », etc. cela, me semble-t-il, procède dans le meilleur des cas d’une méconnaissance de l’homme.

Qui mérite sinon un vibrant hommage, du moins respect et considération. Car il fait partie de ceux, rares, qui font aujourd’hui honneur au pays et dont on peut être fier d’être le concitoyen.

Mieux, ma conviction profonde est que l’avènement d’une Mauritanie juste, démocratique et égalitaire sera difficile, voire impossible, tant que nous n’aurons pas des centaines voire des milliers de Oumar Ould Beibacar. Il mérite d’être écouté, soutenu et encouragé.

J’apporterai dans les jours à venir, en guise d’hommage à Oumar Ould Boubacar, mon témoignage sur l’homme et l’officier que j’ai découverts dans le Fort-mouroir de Oualata, il y a presque 27 ans, le 30 août 1988.

Boye Alassane Harouna

20 août 2015.



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Source : OCVIDH
Commentaires : 6
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Commentaires (6)

  • a.bennan (H) 14/09/2015 15:17 X

    Et votre racisme ultra a n'a pris un coup...petites tetes.

  • Eclair (H) 22/08/2015 23:53 X

    Une grande reconnaissance vous est due pour votre travail de pionnier, cher aîné ! Publié en 1999, «J’étais à Oualata:le racisme d’Etat en Mauritanie », est, en effet, le premier livre écrit par un Mauritanien sur les « années de braise » (1986-1991). A contre-courant de l’histoire officielle, toujours pleine de raccourcis et de lacunes, sciemment entretenus pour dissimuler les outrages à la Morale, votre livre met à nu le système carcéral du bagne de Oualata, sans aucune complaisance ; mais, sans caricature non plus, puisque vous n’hésitez pas à rendre hommage à l’un de vos geôliers. Lorsque l’on porte un jugement sur un bagne dans lequel on a été ignoblement traité, il faut beaucoup de probité pour dépasser le ressentiment et nuancer son propos. Pour être une élévation morale, c’en est une, pour sûr ! J’ai bien aimé aussi « Méprise », en l’occurrence sa structure narrative circulaire : 1.Paradis (paix)-2.Chute (conflit)-3.Paradis (réconciliation). C’est une lecture très optimiste de l’histoire !

  • Ibiliss (H) 22/08/2015 23:32 X

    Quand un mauritanien vole au secours d'un autre mauritanien, et ce, au nom de la vérité, j'apprécie hautement! Laisser insulter ou calomnier dans l'indifférence est lâcheté! Bravo!

  • pyranha (H) 22/08/2015 19:51 X

    Un jour je vous ai "égratigné" Mr BOYE mon ami mais sans intention coupable toutefois, merci de nous en excuser.J’apprécie bien ce témoignage vécu(sous forme de livre -j’étais à oualata- dans ce fort mouroir qui ,si ce best seller n'existait pas, aurait assombri davantage la nature et la compréhension du génocide connu de tous.Vous êtes à féliciter pour votre sang froid et surtout pour le coté d'un as littéraire que vous avez fait découvrir à plus d'un.

  • Adiekodda (H) 22/08/2015 19:17 X

    Bravo mon frère ! Cette intervention est digne d'un homme intégré qui avait tout donné pour la patrie . Vous n'avez rien vous mais la Mauritanie qui a tout perdu ; perdu des hommes d'une valeur inqualifiable . J'apprécie franchement votre franc parler . C'est votre petit frère et voisin : D . O

  • kaba (H) 22/08/2015 18:24 X

    "J’apporterai dans les jours à venir, en guise d’hommage à Oumar Ould Boubacar, mon témoignage sur l’homme et l’officier que j’ai découverts dans le Fort-mouroir de Oualata, il y a presque 27 ans, le 30 août 1988." J'apprecie vraiment votre courte intervention bien qu'elle ne reflete pas le titre "grand frere", mais il ferait bien l'utiliser pour rendre homage au brave et (franc) Colonel Oumar ould Beibacar, vous nous donnerez plus de lumiere sur lui. Merci.