07-04-2022 11:14 - Le dossier de la décennie, bilan et perspectives /Par maître Mohameden Ould Ichidou*
Maitre Mohameden Ould Ichidou - Perspectives (3).
Les glossateurs s’accordent pour dire que « La connaissance des causes facilite l’interprétation » ; j’ajouterai qu’elle participe également de la solution !
A la lumière de toutes les considérations politiques, juridiques et sociales ayant caractérisé à ce jour la société mauritanienne, il n’est jamais advenu qu’une commission d’enquête parlementaire, dénuée du reste de tout fondement juridique, se soit constituée pour enquêter sur la législature d’un ancien président de la république qui a volontairement quitté le pouvoir en application de la Constitution, ni sur la gestion d’un gouvernement qui n’est plus en exercice.
Le seul mobile qui a animé les créateurs de la commission parlementaire sortie de nulle part, était de fabriquer de toutes pièces le dossier de la décennie, à partir d’un mensonge destructeur, appuyé de surcroît sur une volonté conspirationniste, vécue du plus profond d’elles-mêmes, par des personnes hostiles à l’époque des réformes, celles des réalisations grandioses et idées avant-gardistes des dirigeants principaux du pays que sont l’ancien et l’actuel président de la république.
Ce rapport est devenu le tendon d’Achilles de la Nation, produisant les mêmes effets que celui de la remise des clefs par le gardien de la muraille de Chine, à ses envahisseurs.
Si vous ajoutez à cela la naïveté d’un pouvoir exécutif, vite acquis à ce stratagème, vous réaliserez aisément que le seul pas qu’aurait dû réaliser le rapport de la commission parlementaire, devrait l’être en direction de la corbeille aux ordures.
Il ne fait aucun doute que les causes ci-dessus énumérées que sont la naïveté du pouvoir exécutif, la volonté conspirationniste et malsaine d’un groupe d’activistes aigris et hostiles à la patrie, qui ont pris en otage la justice, devenue entre leurs mains, un instrument de répression, le dossier de la décennie n’aurait sans doute pas pu prospérer dans les coulisses du parquet, et ceux de la sûreté d'État pour nous conduire aux frustrations, misères et désenchantements que nous connaissons.
Aujourd’hui, le mensonge du dossier de la décennie ne fait plus recette pour plusieurs raisons dont :
A) Le stratagème est mis à nu et ses auteurs mis à découvert ; leur mobile ainsi que leurs arrières- pensées politiques et conspirationnistes sont dévoilés à large échelle , au vu et au su du peuple et de la nation dans son entièreté.
Ce stratagème ne peut plus servir de change au programme « Mes engagements », sur lequel nous avions fondé nos espoirs légitimes.
B) Le peuple s’est défié de ce stratagème dont il a perçu le danger sur son présent et son futur confisqués par ses instigateurs, qui le conduisent vers une voie sans issue, qu’il ne peut éviter qu’en dénonçant ce mensonge, par un retour à la justice.
C) Ce stratagème ne saurait prospérer dans les prétoires , car fondé non seulement sur des allégations mensongères, mais également du fait que ceux qui en sont les instigateurs sont impuissants à produire une quelconque preuve à l’appui de leurs prétentions, et s’il devait en être autrement, qu’à Dieu ne plaise, le condamné serait le coup d’Etat contre la décennie et la légitimité, et pas l’ancien président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz.
-Soit la Mauritanie continue d’être l’otage d’un mensonge désormais connu de tout le monde, que la justice continue d’être un otage au service de l’illégalité, que la course vers l’inconnu se poursuive, et que l’ascension vers le désastre s’accélère ; ce pourquoi les forces du mal continuent d’œuvrer, s’inspirant du matricide empereur Néron qui, voyant sa couronne décliner, mît le feu à Rome , en s’extasiant devant son embrasement qu’il scrutait du haut de son balcon, s’écriant : « Que la terre après moi périsse par le feu », alors que ses sbires empêchaient d’éteindre la flamme et propageaient les incendies.
-Soit, nous mettons fin à cette déliquescence, et qu’ensemble nous initions une réflexion et fassions une évaluation, qui nous permettent de tirer des conclusions et de réparer les erreurs, avec plus de sagesse, et de perspicacité.
Une seule et unique personne, en dehors de toute autre, est concernée au premier degré par ces considérations ; il s’agit de son excellence, le Président Mohamed Ould El Cheikh El Ghazouani ; c’est lui qui a été élu par le peuple, comme faisant partie des leaders des mouvements nationalistes d'août, et l’un des concepteurs et héros de la décennie florissante, et pour qui les engagements ont rang de valeur catégorique, et à qui le peuple a donné sa voix pour qu’il soit le dépositaire et le gardien des réalisations nationales, et qu’il en soit le promoteur vers un lendemain meilleur, comme le suggère son programme « Mes Engagements », alors que certains de son entourage n’ont de cesse d’édifier sur sa voie, toutes sortes de traquenards entretenus par ce mensonge grossier qu’est le dossier de la décennie.
Le problème ne se situe plus au niveau de l’innocence de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, et sa décennie, pas plus qu’il ne l’est au niveau de la protection du pouvoir du président actuel contre l’ancien, comme le prétendent les instigateurs ! Il s’agit désormais du destin de la Nation et de la patrie, profondément mis en danger et menacé par un monde livré à lui-même!
Dans la suite de mes propos, je m’adresserai directement à son Excellence, Le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Gazouany …..(A suivre)
Par maître Mohameden Ould Ichidou*
*Avocat à la Cour.
*Coordinateur du collectif des avocats de l’ancien Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz.