18-09-2024 21:45 - La Mauritanie doit préparer, au plus, tôt son développement économique
Classe Export - La Mauritanie est en passe de devenir un important producteur de gaz naturel, Le bond économique qui en résultera devrait bénéficier à plusieurs secteurs et attirer de nouveaux flux d’investissements.
Nouakchott va devoir gérer au mieux son développement économique et la croissance de son un taux de croissance passée de 2,4 % en 2021 à 4,3 % en 2023.
Que ce soit pour l’or ou le fer, le gaz ou le pétrole, l’État veille à ses ressources et à ce que leur exploitation soit réservée à la main-d’œuvre nationale.
Le Premier ministre mauritanien Mokhtar Ould Djay a récemment présenté devant le parlement les cinq défis principaux auxquels son gouvernement est confronté dans sa quête pour atteindre ses objectifs. Le premier défi est lié à la mise en place d’un Etat moderne.
Le deuxième défi est conséquent à la faiblesse structurelle de l’économie nationale, attendu que les trajectoires de croissance depuis l’indépendance n’ont pas atteint un niveau qui permettrait un véritable décollage économique.
Le Premier ministre mauritanien a attribué cette situation au manque de diversification des sources de croissance et à la faiblesse de l’infrastructure soutenant l’économie, ainsi qu’au manque de promotion des secteurs bénéficiant d’avantages préférentiels, à l’étroitesse du marché national et à la faiblesse du secteur privé. Mokhtar Ould Djay a également évoqué afin de relever ses défis le manque de formation des ressources humaines, le renforcement de l’unité et la sécurité.
Il y a quelques jours le Vice-président de la Banque Mondiale (BM) représentant un engagement total actuel sur place d’un milliard de dollars US, et le Vice-président de la Société Financière Internationale (SFI) ont effectué ensemble une visite en Mauritanie afin d’affirmer leur volonté de soutenir les priorités de développement économique et social du pays.
Les deux hommes ont plaidé pour que le pays puisse créer les conditions d’une inclusivité plus forte afin que le ressenti des populations par rapport à ces indicateurs macroéconomiques soit beaucoup plus visible. » Le Premier ministre nous a aussi demandé une assistance technique. Il faut sur place créer un cadre beaucoup plus propice aux investissements, privés en particulier et en matière des marchés publics, la Mauritanie peut faire mieux« .
Déjà en novembre 2023 près d’un demi-millier d’entrepreneurs, d’investisseurs et d’hommes d’affaires avaient participé à un Forum d’affaires dans la capitale mauritanienne qui avait pour mission de soutenir le slogan du Président mauritanien : « Le développement économique de notre pays est tributaire de la mise en œuvre d’une politique économique dans laquelle le secteur privé joue le rôle principal. L’investissement privé sera le moteur de la croissance« .
De son côté, l’Union Européenne (UE) est présente en Mauritanie depuis 50 ans. Elle œuvre pour le développement socio-économique du pays, en s’engageant dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, de l’environnement, de l’énergie, et de l’appui au secteur privé, notamment aux secteurs productifs de la pêche, l’agriculture et l’élevage.
L’Europe accompagne également le pays dans le domaine de la gouvernance, en travaillant à la modernisation de l’administration publique, et en s’impliquant dans les domaines de la sécurité et la stabilité, et la gestion de la migration.
Dans le cadre de la programmation 2021-2024 une enveloppe de 125 millions d’euros a été mise à disposition, afin de poursuivre les priorités suivantes : développement humain, transition vers une économie verte et bleue et Gouvernance.
Si l’UE se tourne vers la production d’hydrogène vert pour atteindre ses objectifs de transition énergétique d’ici 2050, de son côté, le gouvernement mauritanien n’a de cesse que de rappeler les autres atouts énergétiques dont dispose son pays: « Nous avons un potentiel parmi les plus riches dans le monde à la fois solaire et éolien.
Avec l’entrée en production de nos champs de gaz offshore, notre pays est particulièrement intéressé à l’énergie et nous mettons ce potentiel à la disposition des Européens en raisons des relations qui nous lient, en raison aussi de nos besoins à développer rapidement ces énergies et à en tirer profit. »