A. Tout d’abord, je souhaite à tous les mauritaniens, un bon lendemain de fête de l’Indépendance, avec l’espoir d’évoluer dans une Mauritanie perçue, autrement qu’avant. B. Cette facette du discours de Monsieur le Président de la République, montre combien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est décidé à recoller les morceaux éparpillés. Cela signifie que sa volonté est de fer et qu’il tient à jouer sa partition pleine pour marquer de son sceau, le second quinquennat qu’il voudra, celui de la résolution des problèmes cruciaux qui enveniment depuis des décennies, la cohésion sociale en Mauritanie. Ce n’est pas la première fois que son Excellence jette les prémices d’un dialogue sincère avec les partis politiques qui n’attendent que cela. Les tentatives passées n’ont jamais atteint leur vitesse de croisière. C. Cette fois-ci, la réalisation de cet objectif ne devrait pas être compliquée pour toucher une population d’à peine 5 M d’habitants. Celle des pays voisins frôle quelques fois, le quadruple et plus ; pourtant ils se gèrent convenablement. Pour le cas : Mauritanie, il y a seulement, des réglages à faire ; commençant par le rapprochement entre les partis de l’Opposition d’une part, et la solidarité gouvernementale d’autre part. D. Monsieur Mohamed Ould Cheikh à beau prêcher la bonne parole, il lui faut une équipe solide et unie pour mener à bien une telle initiative. Tout le monde sait que les rameurs à contre-courant sont légion dans les sphères politiques, prêts à mettre les bâtons dans les roues, à ceux qui sont sur la route de la vérité et de la réconciliation. E. Bonne chance à Monsieur le Président de la République.

Monsieur le président de la république, si vous souhaitez vous réconcilier avec l'opposition et réunir les mauritaniens, il est impératif que vous vous débarrassiez de votre entourage réticent, composé de personnes nombreuses qui défendent leurs intérêts personnels, familiaux, tribaux et régionaux. Vous aurez besoin d'une grande dose de courage et d'attention, Monsieur le président.

Vous n'êtes pas en mesure de promouvoir l'unité des mauritaniens, car vous avez contribué, au cours de vos deux mandats, à aggraver les divisions dans le pays. Vous avez laissé faire des choses que personne n'aurait permises, laissant libre cours aux abus à travers le pays. Le problème fondamental n'est pas la réconciliation entre les mauritaniens, mais plutôt votre incapacité à résoudre les problèmes de justice et de droits qui sont exploités au service des tribus, des clans, des généraux et d'autres hauts fonctionnaires. Tous les mauritaniens ne bénéficient pas de la même justice sous votre gouvernance. Il est important de réaliser que votre entourage ne vous permettra pas de mener à bien l'unification. Vous pourrez certainement obtenir de belles promesses sur le papier, mais malheureusement, leur mise en œuvre risque de vous décevoir si vous restez en poste.

Monsieur le président, votre entourage prépare déjà votre départ dans 3 ans et demi, cherchant activement votre remplaçant pour poursuivre la même politique. Je vous préviens, monsieur le président, ils feront tout pour vous rendre responsable des échecs du pays. Ils vous feront payer, à l'instar de ce qui est arrivé à Aziz. Je peux imaginer que cette pensée vous effraie, et je peux voir dans votre regard la crainte de vous retrouver face à Aziz en prison. Vous êtes mal entouré, et il est désormais trop tard pour changer de cap.