08-03-2025 11:54 - Le 19 mars l’an 610 : Révélation du Coran et libération des femmes

Le 19 mars l’an 610 : Révélation du Coran et libération des femmes

Oumar N’Diaye -- Le 8 mars est célébré comme la Journée internationale des droits des femmes. Cependant, je considère que la véritable Journée de la Femme devrait être le 19 mars, jour où le Coran a été révélé à notre noble Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) en l’an 610.

Ce message divin est venu libérer la femme des injustices qui régnaient à l'époque préislamique et avant la mission prophétique de Muhammad. Le Coran enseigne clairement l’égalité fondamentale entre l’homme et la femme.

La sourate An-Nisâ' illustre cette vérité :

Sourate An-Nisâ' (4:1) :

"Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Allah vous observe parfaitement."

Ce verset montre que l’homme et la femme proviennent d’une même origine et sont égaux en essence. Allah nous a créés à partir d'une seule âme. Selon certains exégètes, la femme occupe une place capitale aux yeux d'Allah, car c'est à travers elle qu'Il a instauré le cycle de la création humaine.

L’homme et la femme sont égaux en valeur et en responsabilité devant Allah, comme le souligne un autre passage du Coran :

Sourate Al-Ahzâb (33:35) :

"Les musulmans et les musulmanes, les croyants et les croyantes, les pieux et les pieuses, les loyaux et les loyales, les endurants et les endurantes, les humbles et les humbles, les charitables et les charitables, les jeûneurs et les jeûneuses, ceux qui préservent leur chasteté et celles qui la préservent, ceux qui invoquent souvent Allah et celles qui L'invoquent : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense."

Certaines personnes prétendent le contraire en raison de lectures erronées ou influencées par des sources autres que le Coran. L’un des versets souvent mal interprétés est celui qui mentionne l’autorité de l’homme sur la femme :

Sourate An-Nisâ' (4:34) :

"Les hommes ont autorité sur les femmes en raison des faveurs qu’Allah leur a accordées sur elles, et en raison des dépenses qu’ils font de leurs biens (...)." Ce verset est fréquemment mal compris.

L’autorité mentionnée ici est liée à la responsabilité financière et au devoir de protection, et non à une domination injuste. Dans l’islam, l’homme et la femme sont partenaires dans la gestion de la famille, chacun ayant des droits et des devoirs réciproques.

D’ailleurs, le mot "Nisâ’" dans le Coran peut parfois désigner non seulement les femmes, mais aussi d’autres éléments selon le contexte. Un exemple intéressant se trouve dans le verset suivant :

Sourate An-Nisâ' (4:14) :

"On a enjolivé aux gens l’amour des plaisirs, tels que les femmes, les enfants, les monceaux d’or et d’argent amassés, les chevaux marqués, les bestiaux et les champs."

Dans ce passage, certains savants soulignent que "Nisâ’" peut aussi être compris dans un sens plus large, englobant ce que l’on possède et chérit, et pas uniquement les femmes. Ce terme peut ainsi désigner des biens matériels et des ressources précieuses pour l’être humain.

Même en ce qui concerne l’héritage, une idée reçue veut que l’homme hérite plus que la femme. Or, dans plusieurs cas, Allah a fait hériter le sexe féminin avant le sexe masculin, assurant une parfaite équité. Chaque sexe doit recevoir une part équitable

Sourate An-Nisâ' (4:7)

"Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les parents et les proches, et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les parents et les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée."

Ce verset montre clairement que les femmes ont droit à l’héritage tout comme les hommes, en opposition aux coutumes antérieures qui privaient les femmes de ce droit. En conclusion, le Coran reconnaît pleinement l’égalité entre l’homme et la femme en termes de valeur et de responsabilité.

Toute interprétation qui suggère une inégalité injuste repose souvent sur des incompréhensions du texte sacré ou sur des influences extérieures aux enseignements coraniques authentiques.

Oumar N’Diaye




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