La Dépêche - En marge des assemblées annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement, qui se tiennent à Alger, la Mauritanie et la Banque islamique de développement (BID) ont procédé, ce mercredi, à la signature d’un accord de financement d’un montant de 36 millions d’euros.

La partie mauritanienne était représentée par le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid’ Ahmed Ould Bouh, tandis que le président du Groupe de la BID, M. Mohammed Al Jasser, a signé pour l’institution financière.

Cet accord vise à financer un projet de développement de la formation professionnelle et de promotion de l’emploi des jeunes, s’inscrivant dans le cadre de la stratégie nationale de formation professionnelle 2023-2030. Il a pour ambition de combler le déficit en main-d’œuvre qualifiée, adapté aux besoins du marché du travail mauritanien.

Le projet prévoit le renforcement du système national de formation professionnelle à travers la création de deux pôles intégrés de formation. Le premier, un pôle technologique polyvalent, sera édifié dans la moughataa de Dar Naïm ( Nouakchott Nord) sur une superficie de 16 500 m², avec une capacité d’accueil de 1 360 stagiaires répartis sur 34 spécialités techniques.

Le second pôle consistera en la réhabilitation du centre de formation aux métiers du bâtiment, des travaux publics et des métiers urbains, situé dans la moughataa d’El Mina ( Nouakchott sud ). Ce centre s’étendra sur 7 400 m² et pourra accueillir environ 2 040 stagiaires dans 23 disciplines professionnelles.

Le projet prévoit également la révision de 57 programmes de formation selon l’approche par compétences, la formation de 110 agents techniques et pédagogiques ainsi que 26 cadres administratifs, et l’attribution de bourses à 30 stagiaires inscrits dans les centres de formation professionnelle et d’insertion.

Ce programme devrait générer des retombées économiques et sociales significatives, en élargissant l’accès à la formation professionnelle pour les jeunes, en renforçant leur employabilité, et en favorisant leur insertion rapide et durable sur le marché du travail.

Il contribuera également à renforcer la compétitivité des entreprises nationales en leur fournissant une main-d’œuvre qualifiée, tout en encourageant l’entrepreneuriat chez les jeunes.

Les nouveaux établissements mettront l’accent sur des filières stratégiques telles que la transition numérique, l’intelligence artificielle, le management et le commerce, l’ingénierie électrique et mécanique, l’énergie thermique, la climatisation, le transport et la logistique, ainsi que les métiers du bâtiment, des travaux publics et de l’artisanat urbain.

Ce projet s’inscrit dans les objectifs du Plan stratégique de croissance accélérée et de prospérité partagée 2016-2030, en soutenant le développement du capital humain et la croissance inclusive.

Les centres seront dotés d’équipements modernes : ateliers, salles de classe, laboratoires, espaces de coworking, usine numérique, auditorium, centre multimédia, internat, restaurant et salle de sport.

Ils disposeront également de logiciels de gestion pédagogique, de plateformes e-learning, de ressources numériques et de bibliothèques spécialisées, garantissant une formation professionnelle de qualité, en adéquation avec les besoins du marché et de la promotion du travail (OFPPT) de Rabat, au Royaume du Maroc.