27-05-2025 13:12 - Élection président du Groupe de la BAD: l’heure de vérité approche!

LA DÉPÊCHE -
A Abidjan s’engage aujourd’hui la dernière ligne droite pour l’élection du futur président du Groupe de la Banque Africaine de Développement. Les Assemblées annuelles du Groupe sont à pied d’œuvre depuis deux jours pour l’organisation de ce scrutin tant attendu.
Au siège de l’Hôtel Sofitel Ivoire où se tiennent les assemblées générales, c’est une fourmilière où délégations de pays et investisseurs actionnaires se bousculent pour se frayer le chemin à l’occasion de la tenue des 60es assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) tenues sous le thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Près de six milles participants dont plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernements y sont attendus.
Lundi, c’est le conseil des gouverneurs qui est entré dans la danse.
Il s’agit ici pour le Conseil, qui s’est réuni pour examiner des questions stratégiques qualifiées «d’importance majeure pour l’avenir du continent», comme l’élection du futur président du Groupe de la BAD, de veiller au succès et à la transparence de son élection.
Malgré cette ambiance focalisée sur l’organisation des conditions du scrutin, les candidats eux mènent toujours campagne pour arracher des soutiens de dernière minute.
L’heure de vérité n’interviendra pourtant que le 29 mai prochain à l’issue de plusieurs tours prévus pour départager les 5 prétendants à la succession de Dr Akinwumi Adesina. Notre compatriote, l’ancien ministre des AED et ex-DG de la BADEA, Sidi Ould Tah, y fait figure de prétendant sérieux pour ce poste convoité. Il est donné “super favori” par les analystes et autres commentaires des plateaux des télévisions de la place pour qui il serait le candidat idéal.
Certains d’entre eux jugent même que ce ne serait que justice car pour eux, en plus de ses qualités personnelles, la tradition d’alternance entre blocs francophone et anglophone dans la gestion de la Banque, devrait prévaloir dans l’intérêt de l’institution. Cette question de langue ne devrait pourtant pas se poser pour le candidat de la Mauritanie, qui, en polyglotte, parle couramment arabe, anglais et Français.
Même si elle semble prudente sur le registre « des effets de prédictions de la victoire» par les analystes, la délégation mauritanienne conduite par le coordinateur de la campagne officielle du candidat, le ministre de l’économie et des finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, ne veut rien laisser au hasard. La délégation officielle mauritanienne et le candidat lui-même, alternant rencontres, apartés et conciliabules, veulent mettre toutes les chances d’une victoire le jour «J » de leur côté. Malgré cette fine bouche, l’optimisme est pourtant est de rigueur.
Il se lit sur les visages des membres de la délégation gouvernementale et de la direction de campagne. Mais aussi et surtout sur celui du premier concerné dans cette course à la chaire de la présidence du groupe de la BAD. Un challenge que l’intéressé porte à bout de bras aujourd’hui et pour lequel il se dit reconnaissant au président de la République, Mohamed Ould Ghazouani, pour la confiance qu’il lui a faite de briguer au nom du pays et de ses cadres de hautes fonctions internationales.
Il faut dire que la délégation mauritanienne se meut en terres acquises. En effet, ici la décision d’apporter le soutien au candidat mauritanien est déjà tranchée par le président ivoirien Drame Alassane Ouatara qui, en économiste averti, se doute des qualités personnelles du candidat mauritanien à porter haut et loin encore l’innovation et l’expertise de l’institution pour le financement du développement durable sur le Continent.
Ce soutien officiel ivoirien est aussi partagé par les populations d’Abidjan qui, à l’unisson, disent espérer voir le candidat mauritanien l’emporter. Pour tous, un épilogue à portée de main le 29 mai prochain. Inchallah.
JD
ENVOYÉ SPÉCIAL À ABIDJAN