29-05-2025 10:19 - Election du président de la BAD : Le coordinateur de la campagne du candidat mauritanien se dit confiant

La Dépêche -
Le coordinateur de la campagne du candidat mauritanien, Sidi Ould Tah, pour la présidence du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), le ministre de l’économie et des finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, s’est dit confiant quant à l’issue du scrutin, prévu jeudi, pour élire un nouveau président à la tête de l’institution continentale panafricaine.
Cette déclaration a été faite à la résidence de l’ambassadeur mauritanien, Mohamed Abdellahi Ould Khattra, lors d’un dîner élargi aux médias nationaux, suite à la première épreuve du Grand Oral que le candidat mauritanien aurait traversé avec brio face aux 4 autres candidats en lice.
Il s’agit d’une présentation de son ambition déroulée, à huis clos devant le conseil des gouverneurs, par chacun des 5 candidats. Un exercice auquel s’est longuement préparé le candidat avec une équipe rapprochée pour mettre en relief les quatre piliers de son programme pour la BAD afin d’en faire « un levier plus efficace, plus proche des réalités africaines et mieux préparé aux défis du futur ».
Une quadrilogie (impact, innovation, inclusion et intégration) dont la présentation en 40 mns aurait eu l’effet escompté sur l’auditoire retreint. Ces piliers s’arriment en tout cas avec le thème de ces 60èmes assemblées annuelles de la BAD placées sous le slogan “Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement”.
Pour le coordinateur de la campagne, Sid’Ahmed Ould Bouh, rien n’a été ménagé pour le succès du candidat auquel veillerait et s’impliquerait, en personne, le président de la République, Mohamed Ould Ghazaouni.
«Informé de tous les développements, le président réagit et instruit presqu’aussitôt des orientations qu’on devrait suivre » assure Ould Bouh. «Nous sommes donc confiants » insiste le coordinateur de la campagne du candidat pour qui, malgré les impondérables, l’issue du vote devrait consacrer la victoire, sans ambages du candidat Ould Tah.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est une institution multilatérale de financement du développement créée en 1963 avec pour objectif de contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains. Elle est dirigée par un Conseil des gouverneurs, son l’instance décisionnelle suprême.
Jusqu’ici 9 présidents, avec des fortunes diverses, ont présidé à sa destinée. Le dernier en date, Akinwumi A. Adesina, de nationalité nigériane, élu en 2015 et 2020. La Banque compte 81 pays membres. Des États africains dits « régionaux » et des partenaires internationaux également actionnaires. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne en raison de leurs parts dans le capital de la Banque.
Si individuellement, la plus part des Etats africains membres détiennent des actions marginales, moins de 1%, quatorze parmi eux forment de grands électeurs et représentent 47% des électeurs mastodontes comme le Nigéria (9,33 %), l’Égypte (6,33 %), l’Algérie (5,33 %), l’Afrique du Sud (5,05 %), le Maroc (4,76 %) ou encore la Côte d’Ivoire (3,82 %). Élection d’un nouveau président de la Banque.
Cinq candidats dont notre compatriote, Sidi Ould Tah, le Zambien Samuel Munzele Maimbo , le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, la Sud-Africaine Tshabalala Bajabulile Swazi, et le Sénégalais Amadou Hott sont en course pour la présidence de la BAD.
Rien que quelques heures et l’on saura enfin qui d’entre eux aura convaincu les 81 gouverneurs à lui accorder leur confiance pour briguer un mandat de 5 ans à la tête de la BAD. Cette dernière, faut-il le rappeler, a dans son dernier rapport sur les perspectives économiques du continent, évoqué une croissance de 3,9% cette année, en baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux ambitions de début d’exercice. Alors wait and see.
JD
Envoyé spécial à Abidjan
Photo (chenouf)