À l'instar de la situation observée à la SNDE, les autres directions du ministère adoptent des pratiques similaires sans être inquiétées. Dans un autre office d'eau en zone rurale, chargé de gérer les ressources essentielles, une dynamique familiale semble contrôler les opérations. Il paraît réducteur de limiter l'attention uniquement à la SNDE au sein de ce ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement, considéré comme le plus défaillant de l'administration mauritanienne en termes de gestion. Un directeur général se contente de rapporter les propos d'un sous-directeur sans prendre d'initiatives personnelles. Il occupe une position symbolique, dépourvue d'autorité décisionnelle, et se retranche derrière un Premier ministre manifestement désengagé des questions économiques nationales. Pendant ce temps, malversations et détournements se multiplient dans les bons de commandes et un contexte de désorganisation croissante se fait jour. Le Président de la RIM semble déconnecté des réalités tandis que le Premier ministre, par son inaction, facilite indirectement les détournements, l'Inspection Générale d'État n'existant plus que nominalement.

Dans un pays où les marginalisés et les hommes sans influence sont délaissés, le pouvoir féminin et les cercles homosexuels s'enfoncent dans une spirale négative, collaborant avec le système instauré par l'ancien président et ses subordonnés. Leur objectif semble être d'épuiser Ghazouani, désormais incapable de respecter ses engagements. Les autorités ne parviennent ni à fixer la date du prochain dialogue, ni à remplacer les ministres incompétents. Le Premier ministre en est conscient, tandis que le président reste indifférent, trop occupé sauf durant ses vols où la fatigue raccourcit son trajet. Peu lui importe l'état du pays à son retour, pourvu qu'il y trouve encore quelque divertissement.

Le détournement d'environ 800 millions d'anciens francs paraît insignifiant comparé aux projets financés dans l’Est du pays mais mal exécutés, pourtant validés par la Direction de l'Hydraulique qui en est le maître d'ouvrage, moi habitant de la zone, j’ai peur de le dire, pour ne pas être un second Bakar de Nouadhibou. La situation à la SNDE représente simplement une institution qui consomme des budgets importants, fonctionnant comme une entreprise familiale qui épuise nos ressources. La SNDE n'est qu'un exemple parmi d'autres directions du même ministère qui dilapident l'argent dans un système de relations familiales. La responsable du ministère en est consciente mais, se considérant en fin de carrière, préfère ne rien entreprendre car les personnes protégées par le Premier ministre sont intouchables et peuvent même favoriser des secrétaires contractuelles dont la rémunération dépasse largement celle d'une assistante régulière. À bon entendeur salut.