10-10-2012 06:01 - Souvenirs, souvenirs…

Souvenirs, souvenirs…

Hier soir sur TVM, Cheikh Sidi Abdalla recevait Nagi Mohamed Imam, un poète engagé qui a marqué près de trois décennies durant la culture du pays. Le principe de l’émission est simple : faire découvrir un poète par le grand public en le faisant parler de lui-même. Cela tourne rapidement à un témoignage sur une époque méconnue des Mauritaniens.

Forcément parce qu’il s’agit de Mohameden Ould Ichidou, Ahmedou Ould Abdel Kader, Mahjoub Ould Boye ou, depuis deux séances, Nagi Mohamed Limam. Des gens qui ont vécu une Mauritanie insoupçonnable aujourd’hui. Avec ses utopies, ses militants, ses créateurs, ses vertus, ses engagements naïfs…

Hier Nagi a parlé du Nouakchott des années 70. Quand il y débarquait revenant de Dakar qu’il avait rallié directement de son campement lointain. Lui qui avait établi une correspondance avec un programme de Radio Mauritanie, une émission que présentait Hacen Ould Moulaye Eli et qui se rapportait à la culture, lui sera recruté deux jours après son arrivée à Nouakchott. Sans intervention. Sans qualification particulière. «Rien, expliquera-t-il, que parce qu’on me reconnaissait quelque talent qui pourrait servir la radio à ce moment-là».

Il profitait de ce passage pour faire une adresse à la jeunesse d’aujourd’hui pour leur dire que cette Mauritanie où l’on reconnait les talents, où l’on n’avait pas besoin de piston pour aboutir, où l’on pouvait créer librement, que cette Mauritanie-là a existé.

Il avait raison de le rappeler aux jeunes mais aussi aux vieux qui semblent avoir oublié à force de pratiques dangereuses et immorales. Avec Nagi Mohamed Limam, nous avons eu droit à quelques échappées salvatrices. Des échappées qui nous prouvent que tout est possible. Surtout le bien pour le pays.


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Commentaires (5)

  • Le Pacificateur (H) 10/10/2012 10:53 X

    SUPERFLU : c'est l'adjectif qui s'applique mieux à cet article signé Mohamed Fall Ould Oumeir ! Au lieu de faire un travail critique en relevant les "plus" et les "moins" de cette émission, eh bien vous vous êtes versé dans l'émotion (nostalgie)!

    On n'attend pas de "compte rendu" dans ce genre d'émissions, mais plutôt une "critique journalistique" ou une "analyse journalistique" ! C'est que vous n'aviez pas fait en préférant plutôt s'inscrire dans le registre émotionnel ! Finalement, vous nous avez servi qu'un article superflu ! Autrement dit, vous nous avez rien informés ! Vous avez répété simplement ce que les gens ont regardé et entendu à la TVM !

    Donc M. Ould Oumeir, on attend d'un journaliste des informations et non des choses déjà entendues ou déjà vues ! Dur, dur d'être un journaliste en Mauritanie !!!

  • antipervers (H) 10/10/2012 09:42 X

    @baroudeur
    les embauches en statut contractuel et PNP, correpondent à la pression exercé sur l'administration d'un chomage très elevé, un secteur privé qui ne l'absorbe pas, le FMI, qui répète, non sans raison, que l'emploi public est factice, pléthorique, couteux et improductif.

    Les emplois non titularisés correspondent en parti au jeu de cache cache que l'Etat fait aux IFI.

    Vous avez bien sûr raison sur le critère fondamental de la méthode d'embauche que vous appelez "favoritisme" ; mais ça c'est un autre problème très africain , dans la gestion des ressources humaines. il n'est pas nouveau; au demeurant, l'article de oumeir fait écho à une, certaine nostalgie, fréquente de nos jours, où la gestion des ressources humaine était sensée être plus équitable. Elle ne l'était pas! tribalisme et népotisme était là dès le premiers jours de la république.

    la différence est que la compétition pour l'emploi est devenu plus forte.

  • unioniste (H) 10/10/2012 08:06 X

    C'est effectivement passionnant et très utiles de faire parler des personnalités culturelles pour informer les jeunes de ce que fut la Mauritanie avant le 10 juillet 1978.

    Mais je pense et suggère que cette rubrique soit pour tous les hommes de cultures blancs et noirs, à la même heure d'écoute et avec le même journaliste.

    L'invité parlera dans sa langue et traduit, le cas échéant, en arabe, langue que nous souhaitons voir, un jour, remplacer le français quand nous n'en aurons plus besoin pour communiquer entre nous.

  • antipervers (H) 10/10/2012 08:01 X

    Cela ne se passait pas tout à fait comme celà dans les années 70: un jeune de talent poétique, coranique etc était connu au campement pour celà. Si à radio mauritanie il se trouvait un membre de l'environnement tribale, il l'apprenait. le jeune homme était alors embauché.

    le même profil restait inconnu sans cette occurence. l'effet tribus " premiere" admise dans l'administration jouait à fond dans les recrutements; il est vrai que cela se ressentait moins, car peu de gens était " candidat" en ce temps là. Mais cet effet a beaucoup joué dans la présence des gens de chez oumeir ( trarza) par exemple, dans les années 70 et 80 au sain de l'administration.

    Peu formés, mais informés, il donnèrent le gros lot des premiers fonctionnaires.

  • baroudeur (H) 10/10/2012 07:36 X

    Et l'animateur de l’émission de lui demander est-ce qu'il était titularisé ou contractuel ? Question bien sûr déplacée sachant que le phénomène des contractuels et autres PNP est créer de toutes pièces pour faire de la place aux parents et amis. Et les résultat est là.

    Tant que certains mauritaniens continueront à jouer ua favoritisme ce pays sera tjrs à genou.