30-10-2012 10:12 - Karim Ould Miské reçoit le grand prix de la littérature policière 2012 pour Arab Jazz !

Karim Ould Miské reçoit le grand prix de la littérature policière 2012 pour Arab Jazz !

Ce n’est pas rien pour un écrivain mauritanien qui reçoit ainsi un prix hors du champ ethnique réservé à bien des créateurs africains.

« Le grand prix de littérature policière est un prix littéraire fondé en 1948 par le critique et romancier Maurice-Bernard Endrèbe et destiné à récompenser les meilleurs romans policiers français et étrangers publiés dans l'année. Le jury est composé de dix personnalités du monde des lettres. »

Les mauvaises langues ennemies du métissage vous diront qu’il n’est pas mauritanien car c’est un métis né 1964 à Abidjan de père mauritanien et d’une mère française, arrivé en France à 2 ans jusqu’à ne voir la Mauritanie pour la première fois qu’à 15 ans comme il l’explique dans cette vidéo poignante pour qui sait écouter : http://www.youtube.com/watch?v=pJpYTK-7wCA

Pourtant, devenu écrivain réalisateur, son premier documentaire ne se passe ni en France ni en Côte d’Ivoire mais en Mauritanie« Économie de la débrouille à Nouakchott » 1988. Suivi d’une série de documentaires jusqu’à son premier roman policier « Arab Jazz » publié chez Viviane Hamy qui vient d’être primé.

http://blog.slateafrique.com/post-afriques/2012/10/29/karim-miske-grand-prix-de-la-litterature-policiere-2012/

Le mieux peut-être c’est de laisser la parole à l’express :

« Karim Miské, un auteur de polar est né

Avec son premier roman policier, Karim Miské fait une entrée remarquée dans le genre. L'avenir lui appartient.

Il suffit d'être un peu patient. Une fois éliminés les auteurs français qui louchent vers le thriller américain en alignant les pages sans grand talent avec des histoires de complots en peluche, une fois passés les succédanés du polar tricolore années 1980 qui se noient dans des avalanches de mots jetés au hasard pour faire genre-moderne-poésie-urbaine-mon-frère, le bon premier roman finit toujours par arriver. De nulle part. Avec quelques défauts, sans doute, mais poussé par une singularité évidente.

Il s'appelle Karim Miské et signe avec Arab Jazz un bouquin qui s'écoute autant qu'il se lit. Un truc assez gonflé, en fait, qui n'hésite pas à prendre des chemins de traverse, à tordre son récit, à s'épancher sur des personnages plus que polir une intrigue à tiroirs. Ils sont plusieurs à jouer un rôle : Ahmed, le voisin de Laura, retrouvée assassinée chez elle, dans le xixe arrondissement de Paris, Rachel Kupferstein et Jean Hamelot, deux flics qui auraient pu être inventés par Fred Vargas, et puis des juifs loubavitch, des musulmans salafistes, des Témoins de Jéhovah et des trafiquants de drogue. Ça fait du monde et on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Certains dialogues sont encore mal assurés, surtout au début, les références au polar sont trop nombreuses et peu pertinentes, mais dès que Miské s'installe dans l'intrigue et joue les observateurs, dès qu'il croque ses personnages, il parvient à brosser un tableau édifiant de la nature humaine, entre les extrémistes de tout poil et ceux qui croient encore au ciel bleu - mais ce n'est pas facile. Plus le récit avance, plus Karim Miské maîtrise le tempo et trouve sa propre voix. Celle d'un auteur qui a suffisamment confiance dans le genre et dans son propre talent pour, dès son premier roman, oser des embardées et des ruptures de ton. Un auteur est né. Et c'est une bonne nouvelle. Dès qu'il se mettra à courir, il ne sera pas facile à rattraper. »


http://www.lexpress.fr/culture/livre/arab-jazz_1096168.html

Pour en savoir plus, à propos de ce jeune franco-mauritanien : donnons-lui la parole à partir de son blog :

http://blogs.lesinrocks.com/karim-miske/a-propos/

« Depuis vingt ans, je réalise des documentaires, naviguant en permanence entre des univers parallèles. D’un Centre d’Aide par le Travail pour sourds border-line dans le XIVe arrondissement de Paris à l’avion privé de l’homme le plus riche du Burkina-Faso, en passant par une “mega-church” évangélique dans la banlieue de Mulhouse. Écrire est devenu, depuis quelques années, un prolongement naturel et nécessaire de mon travail de documentariste. Arab Jazz, mon premier roman a été publié le 15 mars 2012 par Viviane Hamy. Ce blog constitue l’unité de recherche et développement de ma petite entreprise d’écriture. »

Voir aussi son site : www.karimmiske.com

Et sur wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Karim_Misk%C3%A9

Tout savoir sur son roman http://www.viviane-hamy.fr/les-auteurs/article/karim-miske

Publié par Vlane.A.O.S.A


Commentaires : 2
Lus : 5232

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (2)

  • zouerati (H) 30/10/2012 11:34 X

    Man chabiha abahou vama dhalam: IL est pas tres juste de se ressembler a son pere

  • uninternaute (H) 30/10/2012 10:33 X

    Karim Ould Ahmed Baba Miske est bien plus qu'un mauritanien... sa mère Annik Talbot était une grande cadre des Nations Unies UNICEF et son père est le Dr ahmed Baba Miske. La littérature est donc bien dans ses gènes...