16-12-2013 08:17 - 4ème édition des villes Anciennes à Oualata : Rien ne pointe à l’horizon…

A moins d’un mois du traditionnel festival des villes anciennes, qui, cette année doit se dérouler à Oualata, la ville des couleurs, rien ou presque n’a été fait. Mis à part des appels d’offres pour la sonorisation sur l’austère site de la Fondation Nationale pour la Sauvegarde des Villes Anciennes (FNVSA), rien n’apparait à l’horizon et les populations de la ville de Oualata s’impatientent…
Pourtant durant les 3 dernières années, en pareille période, il y a une grande effervescence devant les Bureaux de la FNVSA. Cette année personne ne passe et rien ne bouge et l’on se demande pourquoi ?
Les raisons sont pourtant claires et la première est relative au fonctionnement même du département chargé de la Culture, de la Jeunesse et des Sports qui connaît une grande léthargie depuis le départ de Cissé Mint Cheikh Ould Boidé. N’ayons pas peur des mots parce que le citoyen lambda connaît bien la véracité de cette affirmation.
La nouvelle ministre, qui ne connaît pas encore les rouages, est trop occupée par son parti, qui il faut le signaler a réussi à faire des résultats aux élections grâce à la « bénédiction » du boycott de la COD et du mauvais choix de l’UPR pour ses candidats. Soit, c’est sa « baraka », comme on dit qu’elle trimbale depuis son arrivée. Seulement c’est le département en entier qui en souffre parce que la Ministre devient de plus en plus sollicitée et « encadrée » au point d’oublier sa mission.
Revenons au festival des villes anciennes, qui doit se dérouler cette année du 13 au 19 janvier 2014 à Oualata, le Directeur du festival, partit faire de la politique, a fait le vide autour de lui depuis très longtemps. D’ailleurs les membres du comité de pilotage, qu’il préside, ont déclaré depuis l’année dernière qu’ils ne travailleront plus avec lui.
Certains clament d’ailleurs très fort qu’il ne peut pas « gérer « un aussi grand événement vers lequel converge toute la Mauritanie. « Nous ne pouvons pas travailler avec lui parce qu’il centralise tout», déclaré l’un d’eux. Un autre pense plutôt que c’est lui doit « normalement » piloté l’organisation. En somme c’est l’indécision totale alors que l’événement approche à grands pas…
Pendant ce temps de tergiversations, les populations de Oualata qui attendent les fonds alloués à la réhabilitation de 100 habitations « patientent » toujours et commencent même à se demander si cette 4ème édition (après Chinguetti, Ouadane et Tichit) va avoir lieu : « On ne comprend rien et nous n’avons même pas d’interlocuteur valable » , déclare l’un des artisans de cette ville venus prendre part à une exposition sur les motifs de Oualata organisée par le Musée National : « La Fondation est déserte et personne ne détient la juste information ».
Pourtant, l’objectif de ce festival est noble parce qu’il s’agit de préserver les villes anciennes dont la négligence a mis en péril le patrimoine culturel et architectural, et de leur permettre de profiter du fonds d’appui à travers la réhabilitation de 100 maisons dans chaque ville ancienne, la construction de nouvelles écoles, de centres de santé, d’électrification, etc. Il faut dire qu’il s’agit d’un festival initié par le Président de la République qui le préside chaque année.
Avec une organisation multisectorielle, l’organisation devait normalement être bien rodée. Cependant ce n’est le cas d’où l’incompréhension des populations de Oualata et de tous les villes anciennes par rapport au retard accusé dans l’organisation de cette 4ème édition, qui concerne la dernière ville tirée au sort au lancement du festival en 2011, avant de revenir vers Chinguetti en 2015.
Mohamed Feily dit Antar