05-03-2017 20:30 - Radio -Mauritanie : fidélité aux vieux amours !
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Le Rénovateur Quotidien - Radio-Mauritanie est de retour ! Pas sous un format attractif qui range aux oubliettes les vieux clichés du siècle dernier.
Mais dans un style consacré pompeusement aux choses déjà dites par le « Guide éclairé », à travers la rediffusion matinale des meilleurs morceaux choisis pour les besoins du bourrage des crânes.
Loin de ce que réclament les auditeurs de cette boite que ni les miracles de la technologie numérique, ni les mutations planétaires ne sauraient adapter aux exigences d’un changement de « fréquence ». Bien au contraire !
Si la radio est encore un fidèle compagnon de ses auditeurs aussi bien dans les villes que dans les campagnes, elle a perdu beaucoup en termes révolution, de rigueur et d’expérience professionnelle.
Même au temps des anciennes litanies doctrinaires à la Soviet, il y avait quelque chose à mettre dans l’oreille. Les vieilles figures de « ORTM » devenu « RM » ont été remplacées par des jeunes speakers pressés de reprendre la relève pour s’affirmer sur des ondes devenues inaudibles à cause d’un contenu de programmes sans qualité, des plages d’écoutes mal placées , des présentateurs cacophoniques etc… le tout dans une atmosphère où la banalisation , l’improvisation et la manipulation sont de règle.
Demander aux médias publics de changer de ton est encore un interdit. Pourtant aujourd’hui de telles institutions ont vocation de service public, doivent s’affranchir d’un certain monopole officiel désuet pour fournir aux auditeurs plus de droits à une information objective. Il est curieux encore de constater l’absence de certains faits dont la diffusion ne viole pas les règles du métier, non couverts par les médias publics, moins encore les voix discordantes des populations ou des hommes politiques par rapports aux devoirs ou engagements de l’Etat.
Si c’est le cas, les censures pleuvent pour dénuer le message de tout intérêt. Nos médias officiels demeurent encore, hélas, des instruments de propagande au service du pouvoir. Hier comme aujourd’hui, c’est le supplice des "gardes fous" imposés aux journalistes sous tutelle, dans ces maisons…