Agence Ecofin - Les financements s’inscrivent dans le cadre de la stratégie « Global Gateway », un plan d’aide au développement doté de 150 milliards d’euros et considéré comme la réponse de l’UE à l’initiative chinoise des nouvelles routes de la soie.

La Banque européenne d'investissement (BEI) et la Commission européenne ont signé, mardi 28 février des accords portant sur la mobilisation d’une enveloppe totale de 4 milliards d'euros (4,25 milliards de dollars) pour soutenir les entreprises des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) jusqu'en 2027.

Selon un communiqué de la Commission européenne, ces accords constituent un programme de garantie qui permettra de mobiliser jusqu'à 3,5 milliards d'euros de prêts et une contribution de l'Union européenne (UE) d'un montant de 500 millions d'euros au fonds fiduciaire ACP, établi et géré par la BEI.

« L’accord de garantie au titre du Fonds européen pour le développement durable Plus (FEDD +) permettra à la BEI d’accorder jusqu'à 3,5 milliards d'euros de prêts à des conditions favorables afin de créer des emplois et d'ouvrir des perspectives, en particulier pour les femmes et les jeunes, et de soutenir les transitions écologique et numérique dans les pays partenaires de l'UE, conformément à la stratégie "Global Gateway" » , souligne le communiqué.

La contribution de 500 millions d’euros de l'UE au fonds fiduciaire ACP doit, quant à elle, permettre de « financer des opérations à fort impact, qui ne seraient pas possibles autrement ». Elle soutiendra par exemple les petites centrales d'énergie renouvelable situées dans des zones non raccordées au réseau.

Ces financements s’inscrivent dans le cadre de la stratégie « Global Gateway », un plan d’aide au développement dévoilé début 2022 par l’UE. Ce plan prévoit notamment des investissements de 150 milliards d'euros en Afrique sur six ans pour contribuer au développement des infrastructures et financer des projets dans des domaines clés tels que la numérisation, le climat, l'énergie, les transports et la santé.

La stratégie « Global Gateway » prend les allures d’une réponse européenne au projet chinois des « nouvelles routes de la soie », qui prévoit la construction de chemins de fer, de routes et de ports dans divers endroits du monde, dont l’Afrique.