Le360 Afrique - Biram Dah Abeid, député et leader abolitionniste, deuxième avec 22,10% à la présidentielle de juin dernier, et Mohamed ould Maouloud, président de l’Union des Forces de Progrès, figure historique de l’opposition, ont enterré la hache de guerre, après une brouille de plusieurs mois. Objectif: unir l’action de l’opposition.

Suite à cette réconciliation, Ould Maouloud a retiré sa plainte pour diffamation contre Biram. Une action en justice à l’origine de la levée de l’immunité parlementaire du député, qui devrait, ainsi, être rapidement rétablie à la faveur de cette évolution.

Cette réconciliation va ouvrir de nouvelles perspectives à l’unité de l’opposition dans le cadre de ses rapports avec le pouvoir, dans un contexte de crise post élection présidentielle, affirment les deux camps.

Biram Dah Abeid, député et leader abolitionniste, explique avoir rendu visite à Mohamed ould Maouloud, au siège de l’Union des Forces de Progrès (UFP), accompagné d’une délégation de la mouvance antiesclavagiste. Après entretiens, les deux hommes politiques ont décidé de tourner la page d’une brouille de plusieurs mois, ponctuée d’une vive polémique.

Ces retrouvailles vont créer les conditions d’une unité de l’opposition, en perspective d’une ouverture d’un dialogue avec le pouvoir, en vue d’arracher des concessions de fond dans un contexte de crise post électorale.



Analyse identique de la part du Pr Lô Gourmo, porteur de la double casquette de vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), mais aussi avocat de Mohamed Maouloud, qui apprécie la démarche du député, avec comme conséquence, le retrait de la plainte et le rétablissement de l’immunité parlementaire de Biram Dah Abeid, suivant la procédure prévue à cet effet, dans un contexte politique tendu, qui porte encore les stigmates d’une élection présidentielle conduite de manière unilatérale, des résultats contestés et même des violences.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)