01-12-2024 15:31 - Thiaroye 44 : le président en exercice de l’UA salue les efforts du Sénégal pour la manifestation de la vérité

Thiaroye 44 : le président en exercice de l’UA salue les efforts du Sénégal pour la manifestation de la vérité

APS - Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazouani, président en exercice de l’Union Africaine, a salué, dimanche, les efforts du gouvernement et du peuple sénégalais, pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs sénégalais, à travers la commémoration du 80ème anniversaire de leur massacre.

"Je rends ici un hommage particulier au peuple et au gouvernement sénégalais frères pour les efforts qu’ils ont entrepris avec dignité et grandeur pour contribuer à restaurer la vérité et à préserver la mémoire de ces héroïques tirailleurs", a-t-il déclaré.

Mohamed Ould El-Ghazouani s’exprimait ainsi dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie officielle marquant le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais le 1er décembre 1944, à Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar.

Plusieurs chefs d’Etat africains, notamment Adama Barro de la Gambie, Umaru Sissokho Emballo de la Guinée-Bissau, Brice Oligui Nguema du Gabon, Azali Assoumani des Comores étaient présents à cette commémoration.

Des délégations du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso, de la de France, entre autres, y ont également pris part.

"C’est avec honneur et émotion que j’adresse, en ce moment solennel, au nom de mes frères chefs d’État ici présents et en nom personnel, mes sincères remerciements à mon ami et frère Bassirou Diomaye Faye pour nous avoir associé à la commémoration du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye des tirailleurs sénégalais, l’une des pages les plus sombres et les plus douloureuse de notre histoire", a ajouté M. Ould El-Ghazouani.

Le président en exercice de l’Union Africaine a notamment loué la détermination et l’ardeur au combat des tirailleurs, malgré les mauvaises conditions climatiques en Europe et la puissance militaire de l’ennemi.

"Ils ont affronté la mort sur les champs de bataille et en sont sortis victorieux, contribuant ainsi à la victoire des alliés et à la libération de la France. (…) Nous nous recueillons aujourd’hui, dans un esprit de respect et de reconnaissance, de souvenirs et de mémoire pour affirmer que leur sang versé sur cette terre n’a pas été vain et ne sombrera jamais dans l’oubli", a-t-il assuré.

Le chef de l’État mauritanien a également loué le sacrifice des tirailleurs, indiquant que "leurs sacrifices resteront gravés dans notre mémoire et présents dans la conscience collective de nos peuples".

Il a dans le même temps salué l’initiative du président français Emmanuel Macron, qui a reconnu le massacre par les forces coloniales françaises de leurs frères d’armes africains perpétré le 1er décembre 1944 dans le camp de Thiaroye.

Le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’Institutions internationales accrédités au Sénégal étaient présents à la cérémonie de commémoration.

SG/ABB





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Commentaires (3)

  • ouldsidialy (H) 02/12/2024 12:52 X

    L'un, @Buwuelm (H) s'attache à l'évènement, le précise , informe, donne un sens à son contenu historique pour la Mauritanie et l'Afrique. L'autre @ tokossel2222 (F) parle d'autre chose;semble anxieux de ne pas trouver un autre moment d'à-propos, pour rappeler un drame interne à son pays. Les gens ne sont pas pareils. Il y a ceux qui savent s'élever et regarder le tout, sans négligence pour le particulier et il y a les autres...Il arrive parfois que ce soient les mêmes.

  • tokossel2222 (F) 02/12/2024 08:54 X

    Vraiement la honte et l'hypocrisie ne tuent pas. Comment ghazwanie ose parle de massacre, assassinats et justices? Hors en mauritanie, il y a plus pire que massacre. Il n'a pas honte

  • Buwuelm (H) 01/12/2024 17:34 X

    I. Beaucoup de mauritaniens ne savent pas que les tirailleurs sénégalais ne sont pas que des sénégalais. En effet, c’est en 1857 que ce corps d’armée a été créé et il était composé de plusieurs individus recrutés en Afrique de l’Ouest, de l’Est et Centrale (sénégalais, maliens, béninois, burkinabé, ivoiriens, nigériens, tchadiens, gabonais, togolais et centrafricains etc... Tous ont été reversés au premier contingent qui a vu le jour au Sénégal et sont désignés communément, les « tirailleurs sénégalais ». Le groupe de ces soldats appartenant aux troupes coloniales françaises, a été complètement dissous par les Autorités françaises, entre 1958 et 1960, aux moments des indépendances.

    II. Le nombre des exécutés lors du massacre des tirailleurs à Thiaroye (ville située à 15 km de Dakar), n’a jamais été élucidé. Les livres d’histoire énoncent différemment le total des morts. Si certains avancent une quarantaine, d’autres parlent de centaines de tués. L’État français n’a jamais voulu déclassifier les archives concernées. Peut-être, qu’avec les derniers développements des relations franco sénégalaises, le dossier pourra être consulté.

    III. Le Sénégal n’est pas le seul pays qui devrait commémorer les massacres perpétrés par le colonisateur assassin. Tous les pays qui ont vu leurs ressortissants recrutés de force ou de gré, et assassinés par la suite, doivent organiser des manifestations chez eux se rappelant ce triste anniversaire, pointant un doigt accusateur sur la France pour l’obliger à rendre des comptes, surtout qu’en Afrique, une nouvelle génération consciente est décidée à rompre avec les anciennes pratiques qui ont toujours retardé le Continent noir. Il est nécessaire de mettre fin à l’hégémonie de la France et prouver à cet ex colonisateur, que les États africains n’attendent plus des directives de l’Extérieur.