27-01-2025 02:47 - SOS Esclaves qualifie Ould Samba de détenu d'opinion et d'être persécuté pour ses idées de de défense de la citoyenneté

SOS Esclaves qualifie Ould Samba de détenu d'opinion et d'être persécuté pour ses idées de de défense de la citoyenneté

INFOPLUS - Sur la foi des vérifications requises par l’attribution du statut, SOS Esclaves Mauritanie a conferé dans un communiqué intitulé "Un militant de l’égalité, de nouveau malmené", à Ahmed Samba Abdellahi, la qualité de détenu d’opinion.

L'organisation atteste également qu’il est "persécuté à cause de ses idées de défense de la citoyenneté", interpellant la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) et les Commissariat aux droits de l'homme à assurer leur responsabilité en la matière.

Ci-après le communiqué de SOS-Esclave :

Sos Esclaves-Mauritanie vient d’apprendre, non sans inquiétude, l’arrestation et le dépôt à la prison civile de Nouakchott, de l’un de ses membres fondateurs, Ahmed Samba Abdellahi et ce depuis le 16 janvier 2025.

Les autorités s’obstinent à le punir d’avoir publié, sur sa page Facebook, de récurrents témoignages qui démontrent, preuves à l’appui, les discriminations durant le processus de recrutement et de promotion du personnel de la fonction publique.

D’ailleurs, les récents nominations au sein du corps diplomatique viennent confirmer la solidité de l’argument.

A la faveur de ses écrits, - en langue Arabe – l’auteur s’insurge notamment contre la marginalisation des cadres issus de la communauté des descendants d’exclaves, groupe d’origine subsaharienne.

Dans la Mauritanie des régimes militaires sous maquillage civil, l’engagement pour l’égalité raciale et linguistique est sanctionné comme une incitation à la haine.

D’abord limogé, le 1er octobre 20024, de son poste d’Inspecteur des finances, il sera séquestré, dès le lendemain, par la gendarmerie nationale, pendant quelques semaines puis libéré, hors de toute procédure de justice.

Ses avocats avaient introduit, auprès du Conseil constitutionnel, une requête en illégalité des prescriptions portant « sur l’immunité des symboles de l’Etat » et le « délit de cybercriminalité ».

De telles dispositions, d’ailleurs controversés, servent, d’abord, à museler les opposants, en particulier les dénonciateurs du racisme et de l’hégémonie ethno-tribale.

Sur la foi des vérifications requises par l’attribution du statut, SOS Esclaves Mauritanie confère, à Ahmed Samba Abdellahi, la qualité de détenu d’opinion et atteste qu’il est persécuté à cause de ses idées de défense de la citoyenneté.

La non-violence de son propos ne soufre le doute. De surcroît, les antécédents de bavures, de mauvais traitement et d’impunité globale dans son pays, autorisent la crainte de le voir subir, en captivité, des atteintes crédibles à l’intégrité de sa personne.

La présente communication s’adresse - en priorité et suivant le caractère de l’urgence - à la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndh) et au Commissariat éponyme, deux institutions de la République islamique de Mauritanie.

Nouakchott, le 27 janvier 2025





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 636

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)