AgriMaroc -- La production de pastèques au Maroc continue de décliner, en grande partie à cause des restrictions sur la production et des conditions climatiques défavorables. Alors que le pays entame sa septième année consécutive de sécheresse, les principales régions productrices de pastèques, notamment le sud-est, sont les plus touchées.

Lahoucine Belkadi, directeur commercial de Jawhara Fruits, partage ses estimations sur la diminution des superficies cultivées à Freshplaza : « À Zagora, qui fournissait de gros volumes de pastèques, cette saison encore, la superficie est limitée à un hectare par producteur.

À Taroudant également, les superficies ont diminué d’un tiers. Dans certaines régions, la production est nulle, comme à Errachidia et Tinghir, où l’interdiction est totale. Ici, je parle des régions où l’on plante à cette période de l’année. »

Belkadi ajoute que dans la région de Chichaoua, où les semis arrivent plus tard, les volumes seront probablement limités en raison du stress hydrique. La région de Larache pourrait maintenir une production normale, mais la saison ne commence qu’en juillet-août, ce qui signifie qu’il faudra s’attendre à moins de pastèques en mars-avril.

Face à ces défis, Jawhara Fruits, comme plusieurs cultivateurs marocains, s’est tourné vers la Mauritanie, pour la culture de pastèques. « C’est la troisième année que nous travaillons en Mauritanie.

La saison mauritanienne a l’avantage d’une disponibilité précoce, alors que les volumes marocains ne sont pas encore sur le marché. Nos calendriers ont déjà commencé il y a deux semaines », explique Belkadi.