SHEMS MAARIF - Alors que la fièvre de la vallée du Rift refait surface en Mauritanie, le Syndicat des vétérinaires alerte sur la nature endémique de la maladie et appelle à une réponse plus cohérente et coordonnée des autorités.

Dans un communiqué publié récemment, le syndicat rappelle que cette zoonose réapparaît régulièrement dès que les conditions climatiques et environnementales le permettent. Il insiste sur la nécessité de traiter cette fièvre comme une menace structurelle plutôt qu’un phénomène ponctuel.

Le syndicat critique la gestion actuelle de la crise, appelant les autorités à revoir leurs approches d’intervention. Il plaide pour une stratégie nationale claire, efficace et durable, soulignant les lourdes conséquences sanitaires et économiques de la maladie.

Parmi les recommandations phares : le renforcement des campagnes de sensibilisation à travers tous les canaux de communication, en collaboration avec le ministère de la Santé. Le syndicat insiste également sur l’importance de fournir une information régulière et accessible aux citoyens, via des affiches pédagogiques et des bulletins de prévention.

Il déplore en outre des pratiques jugées contre-productives, notamment le recours systématique à la vaccination des dromadaires contre la pasteurellose — une infection secondaire opportuniste — alors que l’usage non contrôlé des injections pourrait favoriser la transmission du virus, les seringues jouant, selon lui, un rôle de vecteur similaire à celui des moustiques.

Le syndicat conclut en appelant à une prise de conscience urgente : « Faire face à la fièvre de la vallée du Rift exige des politiques de santé publique rigoureuses et une coordination intersectorielle à la hauteur des enjeux. »