Le secteur des mines a fait "un énorme bond" en Mauritanie en 2011, enregistrant des recettes approchant 1,5 milliard d'euros, dont plus des deux tiers tirés du fer, a affirmé à l'AFP un responsable du ministère des Mines.

La Société industrielle et minière de Mauritanie (Snim), qui exploite le fer dans l'extrême-nord du pays, a exporté 11,2 millions de tonnes correspondant à plus d'un milliard d'euros de recettes, selon le directeur-adjoint des mines du ministère de l'Energie et des mines, Ahmed Ould Dhaker.

Les deux autres principales mines du pays, qui exploitent le cuivre et l'or, ont totalisé un chiffre d'affaires de près de 400 millions d'euros pour la même période, a-t-il dit. "C'est un énorme bond malgré la crise" et pour la seule Snim, "on est au double comparativement à 2008" avec des recettes liées à l'exportation du fer de moins de 556 millions d'euros, a poursuivi M. Ould Dhaker.

Selon lui, le secteur minier participe pour 16% au Produit national brut (PNB). L'Etat en a tiré en 2011 des royalties de près de 15 millions d'euros pour l'or et le cuivre, en plus des impôts sur les revenus des salariés du secteur d'un total de près d'un million d'euros. "Si on y ajoute 8.000 emplois permanents et autant occasionnels (...) on peut mesurer l'importance" de ce "secteur porteur capable de tirer l'économie du pays vers une croissance positive", a-t-il affirmé.

Il a annoncé le démarrage "imminent" de nouveaux projets d'exploitation de fer (dans le nord et le centre-nord), de quartz (nord-ouest) et de phosphate" (sud-ouest) notamment. Plus de 900 indices miniers ont été répertoriés à travers le pays ces dernières années alors que 276 permis de recherches ont été attribués à des sociétés d'exploration minière, a-t-il indiqué.