La présidente de l’AFCF Mme Aminetou Mint Moctar affirme que la Mauritanie a connu ces derniers temps une recrudescence alarmante du phénomène du viol des mineures, évoquant l’enregistrement de 7 cas recensé au cours d’une semaine soit en moyenne, un viol toutes les 24h.

La leader défenseur des droits de l’homme particulièrement des femmes, souligne que le crime de viol des filles se propage dans toutes les zones du pays et que la ville de Nouakchott se réserve la part du lion.

Citant les identités professionnelles les plus fréquentes des personnes auteurs de ces crimes, la présidente de l’AFCF a énuméré les boutiquiers, les taximen, les fils des voisins, déplorant l’évolution dangereuse du phénomène, parallèlement à une attitude d’impuissance et d’indifférence des pouvoirs publics pour juguler ces drames.

Elle a par ailleurs vivement critiqué l’amateurisme manifesté par les milieux judiciaires devant cette situation, déplorant que la justice exige à chaque plainte des victimes des témoins. Ce qui à son avis, signifie demander l’impossible dés lors où malgré le principe de bonne foi accordé par la loi aux propos du mineur, le crime se déroule loin des regards et sous la menace. Comment dans ce cas, présenter des témoins s’exclame-t-elle.