L'Afrique subsaharienne s'impose comme une région de plus en plus attractive pour les investisseurs étrangers et un marché très prometteur, souligne une étude publiée le 23 janvier par la banque allemande Commerzbank.

«Avec une croissance de l'économie réelle de 5% en 2013 et probablement de 6% en 2014, la région se place au deuxième rang derrière l'Asie au classement des zones les plus dynamiques», précise l’étude dont les conclusions ont été présentées lors d'une conférence de presse à Francfort.

Les auteurs de l’étude indiquent également que la crise financière internationale a peu affecté l’Afrique subsaharienne. «Nous estimons que la probabilité de survenue d'une catastrophe frappant les pays d'Afrique subsaharienne et affectant gravement leur développement économique est faible», affirment Rainer Schäfer et Florian Witt, respectivement responsable de l'analyse du risques pays et chef de la division Afrique chez Commerzbank.

L’étude relève, par ailleurs, que l’un des facteurs du développement de l’Afrique subsaharienne est l'importance stratégique qu’accorde la Chine à cette région. Le souci de la l’empire du Milieu de sécuriser son approvisionnement en matières premières dans cette région l’a, en effet, incitée à y réaliser de nouveaux investissements.

Ces évolutions permettent désormais à l'Afrique subsaharienne de s'imposer comme «un marché très prometteur, avec de nombreuses localités attractives qui offrent des possibilités innombrables d'importations et d'exportations et attirent un nombre croissant d'investisseurs étrangers, améliorant ses chances à moyen terme », ajoute l’étude.

Les auteurs de l’étude estiment, d’autre part, que la forte croissance économique que connaît l’Afrique subsaharienne ouvre de nouvelles perspectives en matière d’investissement. « Des investisseurs étrangers disposant d'un savoir-faire spécifique dans les énergies renouvelables, comme l'éolien, le solaire ou encore l'utilisation de la biomasse peuvent y trouver beaucoup d'opportunités», souligne Florian Witt.

L’étude de Commerzbank indique, toutefois, que la faiblesse démocratique, les guerres et le manque des infrastructures constituent les principaux handicaps de l’Afrique subsaharienne.

«Malgré des progrès dans le nombre de ports, les moyens de transport bon marché pour atteindre les voies maritimes restent limités pour beaucoup de pays éloignés des côtes », relève en particulier l'étude qui souligne tout de même que la région «a nettement gagné en stabilité politique et économique ces dernières années».

Commerzbank, qui dispose de six bureaux de représentations en Afrique, finance 35 % du commerce entre l'Allemagne et le continent africain.