07-02-2014 00:17 - Mattel : La fin d’une crise?
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RMI Biladi - La crise qui secouait la Mauritano-tunisienne de télécommunication (Mattel) serait en train de trouver un dénouement. Tout a commencé à la suite de la démission des actionnaires mauritaniens du Conseil d’Administration.
Une démission conséquente au constat fait par les partenaires mauritaniens sur la mauvaise gestion et la dégringolade de la part de marché de la société, devenue troisième sur trois opérateurs. La démission des actionnaires mauritaniens est venue dans une période critique.
Critique, en tout cas, pour l’actuel directeur général, le tunisien Mohamed Ali Sahli, dont le mandat arrivait à échéance.
Il fallait bien le confirmer ou le remplacer. Une décision, qui ne saurait se faire, normalement, en dehors du respect du ‘’pacte des actionnaires’’ et d’une réunion formelle du conseil. Une situation de blocage en somme. Qui a suscité un presque arrêt de certaines activités sensibles de l’entreprise, notamment, le retard de traitement des engagements et des dépenses échus et autres impératifs budgétaires.
A la Mattel on regrettait déjà la désormais "belle époque des faux chiffres" de Haj Khalifa Ben Ali. C’était bien avant qu’elle ne passe du premier opérateur de téléphonie mobile, en Mauritanie, à la dernière du peloton. ‘’Rang, qui relève de l’exploit de l’actuel Mohamed Ali Sahli’’, ironise un fonctionnaire de la Mattel. ‘’Les tunisiens de la Mattel se permettent tout simplement, ici, en Mauritanie, ce qu’ils n’osent chez eux,’’ surenchérit un autre cadre de la boîte.
‘’Ils font main basse sur la société et agissent, en plus, comme dans une dictature. En matière de coopération, il y a bien mieux. Surtout après le ténébreux épisode de la fuite de Tunisiair, le syndrome hante bien des esprits. En tout cas, comparé à Mauritel, en termes de partenariat intermaghrébin, la Mattel ne fait pas vraiment une fierté.’’ Chuchote-t-on dans les univers de la Mattel.
Toutefois, la partie tunisienne a tenu tout de même « son » conseil d’administration pour agir au plus pressé et ce en l’absence des actionnaires mauritaniens. Mais, il fallait bien ramener ces derniers à des meilleurs sentiments, afin que la société reprenne son activité d’une manière plus saine. Et peut-être rétablir la confiance.
Des engagements fermes auraient été pris par la partie tunisienne. Un nouveau directeur général, ancien d’Orange, serait nommé. Et une entente sur un aboutissement satisfaisant du processus de vente pour la partie mauritanienne…